Ce partenariat public-privé est mené de concert par la Confédération, les cantons de Vaud et du Valais, la ville de Monthey, les CFF et les entreprises du site chimique de la cité. Sa mise en service est agendée à décembre 2027.

Vendredi matin, les partenaires ont planté un chêne, fidèle aux armoiries de la Ville de Monthey, lors d'une cérémonie symbolique.

Situé en bordure de la ligne CFF St-Maurice – St-Gingolph, le futur terminal offrira un accès direct à l'autoroute A9 sans traverser le coeur de la cité, comme c'est le cas depuis des décennies. L'infrastructure permettra aux poids lourds de sortir à Bex et d'accéder directement au terminal.

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Un vrai plus en matière de sécurité

Cette réalisation permettra également de supprimer l'actuelle aire de transbordement de la gare CFF de Monthey et d'éliminer le trafic poids lourds entre la gare et le site chimique. Un vrai gain de sécurité pour ses habitants. Le business plan de TCM SA prévoit 45'000 chargements/déchargements de conteneurs par an au démarrage de l’activité, avec, à terme, une capacité double.

D'importants travaux préparatoires ont déjà été réalisés depuis fin 2023. Il s'agit notamment du remplacement du pont ferroviaire du “Pont Rouge” et du lancement du chantier des quatre voies de transfert rail-route d'une longueur de 400 mètres. La nouvelle entrée ferroviaire devrait être mise en service fin 2026, avant la mise en service complète du terminal, un an plus tard.

Augmenter le transport nodal

Pour Franz Ruppen, le chef du Département valaisan de la mobilité, du territoire et de l'environnement, qui a cité, en conférence de presse, le philosophe français Maurice Blondel, «l'avenir ne se prévoit pas, il se prépare. Cet événement marque une étape décisive pour la mobilité et l'économie valaisanne.»

«C’est un projet qui roule et surtout qui fait rouler la sécurité et la durabilité sur les rails. Il conjugue économie, sécurité et durabilité», s'est réjoui le politicien haut-valaisan. Le canton a alloué une contribution de 6 millions de francs à TCM SA, dont la moitié sous forme d'un prêt sans intérêt, sur 20 ans,

«Avec les terminaux de Viège et de Monthey, le canton du Valais vise à porter la part du transport nodal de 13,1% à 20% (15% au niveau national actuellement)», a révélé Franz Ruppen.

Renforcer l'attractivité de toute la région

«La participation du canton de Vaud se monte à 1 million de francs, la moitié à fonds perdus et l’autre sous forme d'un prêt sans intérêt», a expliqué Isabelle Moret, le cheffe du Département de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine (DEIEP). «Ce terminal renforcera l’attractivité de la région des deux côtés de la frontière cantonale et du transport ferroviaire de tout le territoire chablaisien.»

«Ce projet répond aux besoins de diverses sociétés régionales, tant vaudoises que valaisannes», a encore ajouté l'élue PLR. «Il démontre la force de la coopération intercantonale au service du Chablais, une région forte de 50'000 emplois et qui mérite des infrastructures à la hauteur de son dynamisme économique.»

En matière de financement, outre les millions des cantons de Vaud et du Valais, la Confédération et les CFF prendront à leur charge, respectivement, 23% et 42% des coûts (71,5 millions de francs au total), le solde revenant à la commune de Monthey (7%), à la société TCM SA (8%) et aux entreprises du site chimique (13%).