Les visas H-1B permettent à des travailleurs étrangers aux qualifications précises (scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques entre autres) de venir travailler aux Etats-Unis. Ces permis de travail sont à durée déterminée, d'une période initiale de trois ans, prolongeable à six ans, pour des étrangers parrainés par un employeur.

Donald Trump affiche depuis son premier mandat sa volonté de les limiter afin de donner la priorité aux travailleurs américains.

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

«L'idée générale, c'est que ces grandes entreprises de la tech ou d'autres secteurs ne formeront plus de travailleurs étrangers», a expliqué le ministre du Commerce Howard Lutnick, aux côtés du président américain dans le Bureau ovale, en assurant que «toutes les grandes entreprises sont partantes».

Si elles recourent à des travailleurs étrangers, «elles doivent payer 100'000 dollars au gouvernement et, ensuite, payer leur employé, ce n'est pas rentable», a-t-il poursuivi. «Si vous voulez former quelqu'un, vous allez former un jeune diplômé d'une des grandes universités de notre pays, former des Américains, et arrêter de faire venir des gens pour prendre nos emplois.»

Le nombre de demandes de visas H-1B a nettement progressé ces dernières années, avec un pic d'acceptations en 2022 sous la présidence du démocrate Joe Biden. A l'opposé, le pic de refus a été enregistré en 2018, pendant le premier passage de Donald Trump à la Maison Blanche.

Nombreux Indiens

Les Etats-Unis ont approuvé environ 400'000 visas H-1B en 2024, dont les deux tiers étaient des renouvellements. Les trois quarts des candidats approuvés au visa H-1B sont des ressortissants indiens.

Les grandes entreprises technologiques emploient un grand nombre de salariés indiens qui se rendent aux Etats-Unis ou font des allers-retours entre les deux pays.

Les entrepreneurs de la tech - y compris l'ancien allié de Trump, Elon Musk - ont mis en garde précédemment contre les ciblages des visas H-1B, affirmant que les Etats-Unis n'ont pas suffisamment de main d'oeuvre qualifiée sur place pour les besoins du secteur.

Selon une copie du décret signé par Donald Trump, des frais seront exigés pour ceux qui cherchent à entrer dans le pays à partir de dimanche, la ministre à la Sécurité intérieure Kristi Noem pouvant exempter des individus, des entreprises ou des secteurs entiers.

Cette annonce s'ajoute à un arsenal de mesures anti-immigration prises par le président américain et son gouvernement, qui procède par ailleurs à des expulsions massives d'immigrants en situation irrégulière.

Donald Trump a également signé un décret créant une carte de séjour «dorée» à un million de dollars, en référence à la célèbre «carte verte» qui permet de vivre et travailler aux Etats-Unis.