«La situation est grave: nos structures actuelles ne nous permettent pas de rester compétitifs à l'échelle internationale. C'est pourquoi nous adaptons nos capacités sur le site d'Eschen afin de nous préparer pour l'avenir», explique Viktor Molnár, directeur des opérations de Thyssenkrupp Automotive Technology et directeur général de Presta, filiale du groupe concernée, dans un communiqué. En Suisse, le Centre de technologie et d'outillage d'Oberegg, fondé en 1971 et où travaillent 120 spécialistes, est également concerné.

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La société Thyssenkrupp Presta affirme être consciente de sa responsabilité envers ses collaborateurs et vouloir s'efforcer «d'amortir autant que possible les conséquences pour les personnes concernées».

Des mesures d'accompagnement individuelles sont prévues en étroite concertation avec les représentants du personnel, tout comme avec les services de l'emploi.

Au printemps dernier, la division Automotive Technology du groupe basé à Essen, dans l'ouest de l'Allemagne, avait déjà lancé un programme visant à renforcer sa compétitivité et à assurer sa pérennité. Une réorientation de la structure des unités commerciales avait également été planifiée ainsi qu'une planification restrictive du personnel, mais ces mesures n'ont pas suffi, lamente le groupe.

Thyssenkrupp Presta emploie plus de 2500 collaborateurs au Liechtenstein et plus de 11'000 personnes réparties sur 24 sites dans le monde.

6000 emplois supprimés dans le monde

A l'échelle du groupe, et en raison de l'échec de la fusion sidérurgique avec son concurrent indien Tata, un veto de la Commission européenne étant attendu, Thyssenkrupp prévoit de supprimer 6000 emplois au total au cours des trois prochaines années. Environ 4000 de ces emplois se trouvent en Allemagne, a informé son directeur général Guido Kerkhoff, rapporte l'agence allemande dpa.

Grâce à cette fusion, le deuxième plus grand producteur d'acier d'Europe aurait vu le jour, comptant environ 48'000 employés et des usines en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.

Pour les quelque 27'000 sidérurgistes de Thyssenkrupp, le veto de la Commission européenne est «un coup dur», a déclaré M. Kerkhoff. La fusion avec Tata leur aurait «donné des perspectives d'avenir».

En Suisse, le groupe est principalement actif dans le secteur des ascenseurs et des escaliers mécaniques, ainsi que dans le commerce de matériaux. Il y compte environ 600 employés et doit encore déterminer quels sites et quels secteurs seront concernés par les coupes, selon un porte-parole.