«C'est un acteur qui possède des capacités, une volonté et les outils pour se montrer», a déclaré lors d'une conférence de presse l'un des responsables de la police de Copenhague, Jens Jespersen.
«Le nombre, la taille, les trajectoires de vol, le temps passé au-dessus de l'aéroport. Tout cela ensemble (...) indiquer qu'il s'agit d'un acteur compétent. Lequel ? Je ne sais pas», a-t-il ajouté.
Sur X, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui dénoncé une violation de l'espace aérien danois par la Russie. La police s'est montrée plus prudente, sans rien exclure. Il s'agit d'un «acteur qui possède les outils pour se faire remarquer», a dit M. Jespersen.
Une forte présence policière a été déployée à l'aéroport pour les besoins de l'enquête qui a le soutien de l'armée danoise et des services de renseignement, le PET.
100 vols annulés
L'incident a entrainé des perturbations pour quelque 20'000 passagers d'après la direction. 31 vols ont été détournés et 100 annulés. De très nombreux passagers faisaient la queue au comptoir pour changer leur billet, a constaté un journaliste de l'AFP.
C'est l'aéroport qui a repéré lundi soir trois ou quatre «grands» drones, dont la police n'a pas déterminé le modèle. Elle a choisi de ne pas les abattre. «Il faut réfléchir très soigneusement avant de tenter de neutraliser de si grands drones», a expliqué M. Jespersen.
S'ils devaient tomber au sol, «il y a des avions avec des gens, du carburant, et également des habitations de plusieurs côtés de l'aéroport», a-t-il souligné. Selon lui, cette démonstration pourrait être un entraînement pour les opérateurs de drone.
En outre, ces drones provenaient de directions différentes, a ajouté M. Jespersen, précisant qu'ils pouvaient avoir décollé d'un bateau.
Collaboration avec Oslo
L'aéroport de Copenhague est situé sur la côte du détroit de l'Oresund, entre la Suède et le Danemark. Il a fermé lundi soir à 20h30 et rouvert peu après minuit.
Plus tôt, la police de Copenhague avait déclaré collaborer avec ses homologues à Oslo après que des observations de drones dans la capitale norvégienne ont également entraîné la fermeture de l'aéroport pendant plusieurs heures. Contactée par l'AFP, la police norvégienne n'a pas fait de commentaires à ce stade.
Les services de renseignement norvégiens ont confirmé leur implication dans l'enquête. «PST est, comme c'est l'usage, en contact avec les acteurs concernés, tant au niveau national qu'international», a dit à l'AFP un de leurs responsables, Eirik Veum.