Via l’association pour la réouverture des Bains de Val-d’Illiez qu'il a fondée en 2024, Gérard Planche vise à créer une coopérative citoyenne, regroupant «des investisseurs et l'actionnariat populaire.» Cette nouvelle structure vise à remettre aux normes les infrastructures thermales, rénover l’hôtel existant et à rétablir l’équilibre financier a confirmé mardi l'intéressé à Keystone-ATS revenant sur une information de la veille de Radio Chablais et du Nouvelliste.
L'association vise quatre objectifs soit: évaluer les coûts de rénovation des bains, de l'hôtel et des restaurants; rechercher des financements durables et monter une structure de gestion pérenne; créer des synergies avec les acteurs économiques locaux et imaginer un modèle de fonctionnement écologique et équitable.
Un projet à 40 millions de francs
En juin 2024, des étudiants de l'Ecole hôtelière de Lausanne (EHL) ont livré une étude pour relancer le site thermal. Le projet est estimé à 83 millions de francs pour une rentabilité annuelle de 10%. L'idée tenait dans la création d'un complexe «4 étoiles» regroupant bains thermaux, hôtel, spa et restaurants.
Selon Gérard Planche, «il faudrait six mois de travail et 1 million de francs pour remettre le centre thermal en état et une année de travaux ainsi que 20-25 millions de francs pour terminer l’hôtel. »Mon idée, ce n'est pas de créer un «4 étoiles» mais une auberge de jeunesse et un établissement de moyenne gamme«, résume le Chablaisien. Sans la création d'un bâtiment supplémentaire, le budget atteindrait 40 millions de francs.
Bisbille toujours d'actualité
»J'ai déjà eu plusieurs contacts avec le président de la commune, Ismaël Perrin. J'attends une invitation de sa part à présenter mon projet au conseil municipal«, précise encore Gérard Planche.
Les quatre sociétés en lien avec les Bains de Val-d'Illiez ont été déclarées en faillite, en 2019. La question de la propriété de la source d'eau chaude continue encore aujourd'hui de diviser la commune et Richard Cohen, le propriétaire des Thermes Parc. Sur ce point, Gérard Planche soutient l'idée »d'une source appartenant à la collectivité publique."