L'année dernière, les tensions politiques qui ont poussé les entreprises à détourner leurs navires ont alimenté une croissance record de près de 6% en tonnes-milles. La secrétaire générale de la CNUCED Rebeca Grynspan demande à nouveau que les changements en cours vers le zéro carbone, le numérique et les nouvelles voies commerciales renforcent la solidité et ne contribuent pas à davantage de «vulnérabilité».

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De leur côté, les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime ont augmenté de 5% l'an dernier. Seuls 8% du tonnage des navires sont équipés pour adopter des carburants plus verts. Une nouvelle norme mondiale pourrait être approuvée dans quelques semaines, avec un système de tarification des émissions d'ici trois ans et un fonds pour soutenir les pays en développement.

Les droits de douane supplémentaires et d'autres dispositifs imposés par les Etats-Unis et plusieurs acteurs ne devraient pas améliorer la situation, estime également l'agence onusienne. Les coûts devraient augmenter.

Par ailleurs, les transports maritimes d'énergie changent. Le charbon et le pétrole reculent, alors que les acheminements de gaz s'étendent. Les taux de fret sont plus volatils et la tarification des émissions de gaz à effet de serre va provoquer des coûts importants pour l'économie maritime.

Investissements exigés

La CNUCED redoute aussi des répercussions des tensions politiques sur le trafic vers Ormouz, au large de l'Iran. Elle est inquiète après un nombre record d'abandon de marins l'année dernière. Elle demande l'application de l'amendement à la Convention sur le droit maritime à l'Organisation internationale du travail (OIT), qui doit entrer en vigueur en 2027 et améliorer la situation de ces personnes.

«La plupart d'entre elles viennent de pays en développement» et «les contraintes se poursuivent», a affirmé à la presse une responsable de la CNUCED qui déplore aussi la pénurie de marins.

«Evidemment, elles sont affectées» par de nombreuses perturbations comme les conflits , selon elle. Pour celles qui subissent les effets des sanctions, «il y a clairement un impact», mais il est difficile de les chiffrer, a-t-elle ajouté.

Coûts élevés

Les pays pauvres et les petits Etats insulaires devraient eux davantage être affectés par les coûts importants du transport maritime. Les pays en développement sont également en retard sur la numérisation des systèmes portuaires.

La CNUCED demande de stabiliser les politiques commerciales, davantage d'investissements dans les infrastructures durables, l'augmentation de la numérisation du transport maritime et l'accélération du renouvellement et de la modernisation des navires. De même que la protection des économies vulnérables contre les effets des coûts.