Vers 7h35 en ce dernier jour de septembre, le cours du métal précieux décollait de 0,9% à 3867,55 dollars l'once. Il s'achemine vers «sa plus forte hausse mensuelle en quatorze ans, les investisseurs se ruant vers les valeurs refuges dans un contexte d'inquiétudes croissantes liées à la menace d'un arrêt des activités du gouvernement américain et aux anticipations d'une nouvelle baisse des taux de la Réserve fédérale», a commenté la plateforme Trading Economics.
Si aucun budget, même temporaire, n'est adopté d'ici mardi à Washington, les Etats-Unis connaîtront un nouveau «shutdown», ce qui pourrait reporter la publication de plusieurs indicateurs, les agences gouvernementales devant fermer. Or, le marché attend le rapport ADP mensuel sur les créations d'emplois dans le secteur privé pour septembre, prévu mercredi.
Sans oublier le taux de chômage en septembre aux Etats-Unis vendredi. «Rappelons qu'il s'agit de l'indicateur que Jerome Powell (le patron de la Fed) considère comme déterminant pour la trajectoire immédiate des taux américains», a souligné John Plassard pour Cité Gestion dans un commentaire.
L'once se situe «bien au-delà du seuil de sur-achat, ce qui n'a toutefois pas dissuadé ceux qui recherchent la sécurité ultime offerte par l'or, combinée à une forte dynamique», a pointé Ipek Ozkardeskaya de Swissquote. Il en va de même pour l'argent, qui approche les 50 dollars l'once, un seuil non encore atteint depuis 2011.