Le géant new-yorkais du secteur Pfizer a obtenu une immunité de trois ans contre d'éventuelles surtaxes prohibitives brandies par Donald Trump, en échange d'une ribambelle de concessions dont les implications restent à déterminer.

Considérant que ce nouveau modèle d'affaires au pays de l'oncle Sam pourrait devenir la nouvelle normalité, les analystes accueillent une levée d'incertitudes pour l'ensemble de la branche.

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A 10h11, le bon de jouissance Roche s'appréciait de 4,7% à 272,20 francs et caracolait en tête d'indice à la Bourse suisse, devant Novartis (+2,2%) et le sous-traitant Lonza (+1,5%).

Interrogés par AWP, les mastodontes rhénans Roche comme Novartis ont rappelé partager le désir de l'administration US de rendre les médicaments plus abordables pour les patients.

«Nous sommes d'avis, que tous les pays devraient valoriser correctement le coût de l'innovation et en assumer leur juste part,» ajoute Novartis. Le patron Vasant Narasimhan estimait récemment dans la presse que les prix des médicaments n'étaient pas assez élevés sur le Vieux continent et en Suisse tout particulièrement.

Du côté des observateurs, Jefferies relève que l'accord conclu par Pfizer a le mérite de démontrer la disposition à la négociation de l'administration Trump. L'impact des rabais consentis pour la vente directe de médicaments aux patients doit par ailleurs être largement compensé au niveau des recettes par l'élimination des intermédiaires traditionnels, poursuivent les experts de la banque d'investissement new-yorkaise.

«Pour les investisseurs, l'effet net apparaît clairement positif à court terme, et il pourrait même renforcer la valorisation de long terme en réduisant l'incertitude et en positionnant Pfizer comme pionnier d'un modèle de prix plus transparent et durable dans l'industrie pharmaceutique,» observe pour sa part John Plassard, associé chez Cité Gestion.