BNP Paribas (-4,35% vers 12h10), la Société Générale (-5,91%) et le Crédit Agricole (-4,35%) ont immédiatement plongé après l'annonce, survenue peu après l'ouverture de la Bourse.
Vers 12h10, le CAC 40 dans son ensemble plongeait de 1,49%, après avoir brièvement chuté de plus de 2% peu après la démission de Sébastien Lecornu.
La chute des banques est «100% attribuable à cette décision politique», a indiqué à l'AFP Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marché chez IG France.
Les cours des banques françaises, très sensibles au coût de la dette française, n'ont pas résisté à la hausse brutale du taux d'intérêt de la France à dix ans, passé de 3,51% hier à 3,61% juste après la démission de Sébastien Lecornu.
«Les banques françaises mais également les banques européennes sont dans le rouge, car elles détiennent de la dette française. Avec la hausse du taux (d'intérêt) à dix ans, les investisseurs réajustent leur risque», explique Alexandre Baradez.
Or sur le taux d'intérêt de la France à dix ans, «si le seuil des 3,60% est franchi, la dette française pourrait être exposée à des attaques massives, amplifiant la nervosité des marchés», s'est inquiété Antoine Andreani, qui dirige la recherche chez XTB France.
L'écart entre les taux d'emprunt français et allemand sur les marchés a quant à lui atteint 89 points de base dans la foulée de la démission du Premier ministre, au plus haut depuis janvier. La veille, l'écart était de 81 points de base.
«La démission de Lecornu plonge la scène politique dans l'incertitude. Les investisseurs craignent un effet domino sur la politique économique et budgétaire», a encore commenté Antoine Andreani.