Cette reprise s'accompagne d'un programme de financement destiné à apporter «des liquidités immédiates» aux nombreux fournisseurs du groupe, fragilisés par les retards de paiements et une baisse de l'activité engendrés par l'attaque.
La production de JLR doit reprendre de manière progressive dans deux usines britanniques des West Midlands (centre) puis s'étendre à d'autres sites du groupe.
Révélée le 2 septembre, la cyberattaque avait contraint JLR à fermer ses systèmes et sa production -- pour un coût de 50 millions de livres par semaine en perte de production, selon la BBC.
L'entreprise, propriété du groupe indien Tata Motors et qui emploie 34'000 personnes au Royaume-Uni, avait reçu fin septembre le soutien du gouvernement britannique, via une garantie de prêt lui permettant de débloquer jusqu'à 1,5 milliard de livres (1,6 milliard de francs).
Un soutien destiné à venir en aide à sa chaîne de production, la plus grande du secteur automobile britannique, composée en grande partie de PME et qui emploie environ 120'000 personnes.
JLR promet avec son «programme de financement à court terme», qui fait suite à cette aide gouvernementale, de payer les fournisseurs éligibles «beaucoup plus rapidement».
En Suisse, le sidérurgiste valaisan Novelis avait temporairement et partiellement suspendu la production sur son site de Sierre en raison d'arrêts de production imprévus chez l'un de ses clients, identifié comme Jaguar Land Rover (JLR) par le journal 20 minutes.
Données affectées
Cette cyberattaque est survenue dans la foulée d'une récente vague d'incidents similaires ayant touché plusieurs chaînes de magasins au Royaume-Uni, dont Marks & Spencer (M&S), Harrods et Co-op.
L'entreprise a reconnu que l'attaque avait affecté «certaines données», sans préciser lesquelles, ni si elles ont été dérobées.
JLR, qui a vendu environ 430'000 véhicules en 2024 selon son dernier rapport annuel, a déjà subi cette année les droits de douane imposés par Donald Trump, d'abord de 27,5%, puis de 10% après un accord entre Londres et Washington.
L'entreprise avait suspendu en avril ses livraisons de véhicules aux États-Unis en raison de ces taxes douanières, puis publié début juillet des volumes de ventes trimestrielles en nette baisse.
Elle avait annoncé quelques jours plus tard la suppression d'un maximum de 500 postes d'encadrement au Royaume-Uni, soit 1,5% de l'effectif britannique total.