«L'administration fédérale suit de très près ce qui a lieu à Genève et dans la Genève internationale», a-t-il affirmé à la presse en marge d'une ministérielle de la Commisson économique de l'ONU pour l'Europe (CEE-ONU) qu'il préside. Des milliers d'employés d'organisations internationales ont perdu leur emploi suite aux coupes américaines et de plusieurs pays.

Mais cette situation ne répondra pas à la crise du logement à Genève. «Je ne pense que cela affectera très fortement le marché», insiste M. Tschirren. «La demande est si élevée que, même si moins de personnes cherchent un logement dans la région, la pression sera un peu diminuée, mais elle dépassera largement l'offre», selon lui.

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Le directeur de l'OFL ne veut pas non plus spéculer sur l'impact de l'abolition de la valeur locative approuvée par les Suissesses et les Suisses. «Le temps dira» si les investissements pour adapter les logements au changement climatique diminueront, affirme-t-il.

M. Tschirren et ses homologues de la CEE-ONU qui rassemble les pays européens et certains Etats du nord du continent américain et d'Asie centrale doivent approuver des engagements pour des logements plus abordables et plus durables. «Presque tous les pays sont confrontés à une pénurie» dans leur parc immobilier, explique le directeur de l'OFL. En Suisse, le taux de vacance est historiquement bas à 1% et un plan a été approuvé l'année dernière pour faire face à cette situation.

Taux de propriétaires bas

Les engagements dans le cadre de la CEE-ONU doivent mettre au centre les plus vulnérables, financer des habitations abordables par l'impôt foncier ou encore investir dans les logements publics ou sociaux. Les Etats se disent aussi favorables aux mécanismes de financement innovants comme les obligations vertes ou les prêts liés à la durabilité. «Nous verrons seulement dans quelques années si ces engagements ont changé la donne», admet M. Tschirren.

Selon une étude récente de la CEE-ONU sur des chiffres qui datent de 2020, la Suisse est le pays avec le taux de propriétaires le plus bas parmi une trentaine d'Etats, avec 38,9%. Loin des près de deux tiers en moyenne en Europe.

La Suisse arrive au 8e rang des pires pays pour le poids financier du logement, avec plus de 26% des revenus qui partent dans ce poste budgétaire. Pour les personnes sous le seuil de pauvreté, elle est la deuxième meilleure, la part passant à moins d'un quart, un peu derrière la Finlande.

En Europe, plus d'un tiers des ménages moins aisés ont des difficultés à financer leur logement. Le chiffre atteint 38% en Suisse. Plusieurs pays ont établi des politiques de soutien comme des logements subventionnés ou des aides pour des habitations vertes.