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Des entreprises qui licencient ou ne remplacent pas les départs, des ménages qui guettent les promotions pour garder la tête hors de l'eau... La Fed dresse mercredi un tableau peu reluisant de l'économie américaine.
ats
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«Dans la plupart des régions, un nombre accru d'employeurs ont rapporté avoir réduit leurs effectifs via des licenciements ou des départs naturels» non remplacés, rapporte la banque centrale des Etats-Unis dans son «Livre beige», une enquête régulière basée sur les remontées d'acteurs économiques.
Les employeurs recourent plus volontiers à l'intérim ou au travail partiel, plutôt que d'embaucher à temps plein, est-il aussi souligné.
En parallèle, «dans plusieurs régions», certains secteurs (hôtellerie-restauration, agriculture, bâtiment, industrie) peinent à trouver la main-d'oeuvre nécessaire, «du fait des évolutions récentes de la politique migratoire», écrit la Fed, en référence à la ligne dure du gouvernement en la matière (chasse aux sans-papiers, restriction de l'immigration légale).
Ces instantanés sur le marché du travail dans la première économie mondiale sont publiés alors que le dernier rapport officiel sur l'emploi manque à l'appel en raison de la paralysie budgétaire («shutdown»).
Les responsables monétaires doivent donc s'en remettre davantage à d'autres baromètres pour prendre le pouls du pays.
Face aux nouveaux droits de douane mis en place par l'exécutif, les entreprises continuent d'avoir des stratégies diverses, est-il rapporté: «Certaines (...) laissent en grande partie leurs prix inchangés pour préserver leurs parts de marché et devant la résistance des consommateurs», pas prêts à débourser davantage.
D'autres - industriels ou distributeurs - «répercutent totalement les surcoûts (..) sur les consommateurs».
Dans ce contexte, la consommation s'est globalement repliée, à l'exception des ventes de voitures électriques, dopées par l'expiration d'un crédit d'impôt.
La situation apparaît très contrastée.
Les personnes très aisées ont eu de «solides» dépenses dans les voyages et les hôtels de luxe.
A l'inverse, les «ménages à bas revenu ou de la classe moyenne ont continué à guetter les promotions devant la hausse des prix et l'incertitude économique accrue».
Les éléments rapportés ont été collectés jusqu'au 6 octobre.
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