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Le président américain Donald Trump a estimé que les descentes de la police fédérale de l'immigration, critiquées par ses opposants, n'allaient «pas assez loin», selon un extrait d'entretien à CBS dimanche. Il faut «mettre [ces] gens dehors», a-t-il lancé.
ats
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Ces interventions policières vont-elles trop loin ?, est-il interrogé, sur fond d'images montrant une femme projetée au sol dans un couloir par un agent, des gaz lacrymogènes pulvérisés dans un quartier résidentiel de Chicago et une vitre de voiture brisée par un policier.
«Non, je pense qu'elles ne vont pas assez loin», répond d'abord le président américain, en assurant qu'elles ont été «freinées par des juges libéraux».
Est-il d'accord avec ces méthodes?, relance la journaliste. «Oui, parce que vous devez mettre les gens dehors. Il faut voir qui sont ces gens. Beaucoup d'entre eux sont des meurtriers. Beaucoup d'entre eux ont été expulsés de leurs pays parce que ce sont des criminels», répond Donald Trump.
Interrogé sur l'arrestation de migrants sans passé criminel, le président américain rétorque qu'il «faut instaurer une politique». «Et cette politique doit être: 'Vous êtes entrés dans notre pays illégalement, vous allez en sortir'», argumente-t-il.
«Cependant, c'est aussi: 'Vous allez le quitter. Nous allons travailler avec vous et vous allez revenir dans notre pays légalement'», affirme-t-il encore.
Donald Trump a érigé la lutte contre l'immigration clandestine en priorité absolue de son second mandat, arguant d'une «invasion» des Etats-Unis par des «criminels venus de l'étranger» et communiquant abondamment sur les expulsions.
Les opérations de la police fédérale de l'immigration (ICE) - dont les agents ont souvent le visage dissimulé sous des masques et casquettes - contre les migrants se sont multipliées à travers les Etats-Unis ces derniers mois, en particulier dans des grandes villes dirigées par des démocrates, de Los Angeles à Chicago, en passant par Washington et New York.
Ces descentes de police avaient déclenché un mouvement de protestation à Los Angeles au début juin. Donald Trump y avait répondu par l'envoi de militaires de la garde nationale, comme il veut désormais le faire dans d'autres grandes villes américaines, comme Chicago et Portland.
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