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Vers un centre pour mutualiser les RH sur la Genève internationale

Les coupes américaines et d'autres pays subies par les acteurs de la Genève internationale ont provoqué des conséquences pour des dizaines de milliers de personnes. Un collectif genevois lance un projet de centre pour mutualiser les défis de ressources humaines.

ats

Un collectif genevois veut accompagner les victimes des coupes importantes dans la Genève internationale (image d'illustration).
Un collectif genevois veut accompagner les victimes des coupes importantes dans la Genève internationale (image d'illustration). KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

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«Les récentes coupes budgétaires ont eu un effet en cascade désastreux», a affirmé mercredi à la presse une ancienne fonctionnaire internationale, Elisabeth Wilson, à l'origine de l'initiative. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a annoncé avoir supprimé environ 5000 postes, le chiffre atteint jusqu'à 7000 à l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Et des milliers d'autres ont été biffés dans les ONG.

«C'est une crise de ressources humaines», affirme Mme Wilson. Avec l'entreprise experte dans le domaine SAGE, elle a monté le projet Hub solidaire RH Genève internationale. Une première phase de collecte des besoins à la fois des responsables RH des organisations affectées et de ceux des personnes «vulnérables» et «précarisées» a démarré et se poursuivra jusqu'à fin décembre,

Ensuite, une seconde étape doit mener au lancement d'un centre de soutien aux différentes entités. Un financement sera demandé dans les prochains jours à la Fondation d'aide à la Genève internationale (FAGI).

«On veut être opérationnel dès le premier trimestre 2026. On ne peut pas attendre» face aux défis, explique le directeur de SAGE, Bernard Rozinthe. L'objectif est de monter une entité qui rassemble le collectif d'acteurs humanitaires genevois à l'origine du projet, SAGE et le Canton.

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Fonds pas entièrement utilisé

«Beaucoup d'ONG nous ont dit ne pas avoir la capacité de présenter des projets de manière isolée à la FAGI», insiste encore Mme Wilson. Le nouveau système doit permettre de fédérer, mais aussi d'aider les organisations dans les contrats ou dans les offres d'emploi et d'accompagner les personnes congédiées qui sont prêtes à quitter le territoire faute de légitimation.

Plus largement, l'initiative souhaite également contribuer à une nouvelle structure de la Genève internationale, «plus agile». Avec des solutions qui puissent être applicables par tous.

Ces derniers mois, plusieurs initiatives similaires ont été lancées pour mettre en commun des fonctions de soutien ou des infrastructures. Cette approche en termes de synergies fait partie des conditions pour accéder aux financements du fonds de 50 millions de francs porté par la FAGI. Autre indication récente, parmi le fonds d'urgence de 10 millions décidé par le Canton, seuls deux millions ont été utilisés.

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