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Grokipedia, l'encyclopédie d'Elon Musk et de xAI, contient des milliers de références à des sources «discutables» et «problématiques», selon des chercheurs, qui mettent en doute la fiabilité du site. Le milliardaire la présente comme la concurrente de Wikipédia.
ats
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XAI a mis en ligne le mois dernier Grokipedia, après qu'Elon Musk et une partie des républicains aux Etats-Unis ont accusé Wikipédia de biais idéologique.
Créée en 2001, Wikipédia est une encyclopédie collaborative gérée par des bénévoles, largement financée par des dons et dont les pages peuvent être écrites ou modifiées par les internautes. Le contenu de Grokipedia est, lui, généré par intelligence artificielle (IA) mais cite également plusieurs sources sur chaque page.
«Il est clair que les garde-fous en matière de sources ont largement été contournés sur Grokipedia», affirment les chercheurs Harold Triedman et Alexios Mantzarlis de Cornell Tech, dans un rapport consulté par l'AFP. «Cela se traduit par l'inclusion de sources discutables et une prédominance globale de sources potentiellement problématiques», ajoutent-ils.
Cette étude, qui a passé au crible des centaines de milliers d'articles du site, a révélé que cette tendance était particulièrement marquée dans les sujets liés à la politique.
Par exemple la page intitulée «nombre de morts de Clinton» («Clinton body count» en anglais), en référence à une théorie du complot affirmant que l'ancien président Bill Clinton et sa femme Hillary avaient causé la mort de plusieurs personnes, cite InfoWars, un site d'extrême droite diffusant de la désinformation.
D'autres articles citent des médias américains et indiens d'extrême droite, des médias d'Etat chinois et iraniens ou des sites comprenant des propos anti-immigration, antisémites et antimusulmans, selon le rapport. On retrouve également des articles qui promeuvent la pseudoscience ou des théories du complot.
«Grokipedia cite des sources sans en préciser la fiabilité», selon le document qui souligne que les articles «contiennent souvent des copies identiques de textes» provenant de Wikipédia.
Selon le rapport, les articles ne provenant pas de l'encyclopédie en ligne ont deux à trois fois plus de chance de citer des sources jugées «généralement peu fiables» par le Wikipédia de langue anglaise. Ils sont également 13 fois plus susceptibles d'avoir une source désignée comme «indésirable» et bloquée par Wikipédia.
Sollicitée par l'AFP, xAI a généré une réponse automatique: «Les médias traditionnels mentent».
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