Abo

L'UE défend sa taxe carbone aux frontières à la COP30

L'heure est venue d'imposer une tarification du carbone la plus large possible, a défendu l'Union européenne lundi à la COP30, une réponse implicite aux attaques de la Chine et d'autres pays contre sa taxe carbone aux frontières.

ats

C'est par la voix de son commissaire au climat Wopke Hoekstra que l'UE a défendu sa taxe carbone aux frontières.
C'est par la voix de son commissaire au climat Wopke Hoekstra que l'UE a défendu sa taxe carbone aux frontières. KEYSTONE/AP/Fernando Llano

Publicité

«La tarification du carbone est une mesure que nous devons mettre en oeuvre avec le plus grand nombre possible, et le plus rapidement possible», a dit Wopke Hoekstra, commissaire européen au climat, à son arrivée à Belem, en Amazonie brésilienne, pour la seconde semaine de la conférence sur le climat de l'ONU.

«Vous connaissez tous la citation de Victor Hugo selon laquelle rien n'est plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue. Et c'est quelque chose que nous devons poursuivre», a encore affirmé le dirigeant, faisant semble-t-il allusion à cette citation de l'écrivain: «On résiste à l'invasion des armées; on ne résiste pas à l'invasion des idées».

Le mécanisme environnemental européen qui irrite nombre de pays étrangers s'est invité à la COP30. Pour verdir ses importations, l'UE a lancé en 2023 un «mécanisme d'ajustement carbone» aux frontières (CBAM), en phase de test avant de devenir pleinement opérationnel à partir de 2026.

Cette «taxe carbone» s'appliquera à l'acier, à l'aluminium, au ciment, aux engrais, à l'électricité et à l'hydrogène, des secteurs extrêmement polluants et exposés à une forte concurrence internationale. Elle vise à imposer aux importations un prix du carbone similaire à celui en vigueur en Europe, où les entreprises payent déjà pour polluer.

Contenu Sponsorisé

L'Europe met en avant un mécanisme «vertueux», qui incite le reste du monde à être plus exigeant en matière environnementale. Mais il est perçu par d'autres pays comme une barrière commerciale déguisée. Il est notamment dans le viseur des Etats-Unis et d'autres Etats tels que la Chine, l'Inde et la Bolivie.

Publicité