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France: enquête judiciaire sur des "propos négationnistes" de Grok

La justice française a étendu son enquête sur le fonctionnement de la plateforme X d'Elon Musk à des «propos négationnistes» publiés par son intelligence artificielle Grok, a-t-elle annoncé mercredi à l'AFP.

ats

L'intelligence artificielle Grok, issue de la plateforme X détenue par Elon Musk, est dans le viseur de la justice française (archives).
L'intelligence artificielle Grok, issue de la plateforme X détenue par Elon Musk, est dans le viseur de la justice française (archives). KEYSTONE/AP Pool Getty Images/LEON NEAL

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Dans la publication visée, qui fait aussi l'objet de plaintes d'associations comme la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), Grok affirme notamment que les chambres à gaz du camp d'extermination nazi d'Auschwitz ont été «conçues pour la désinfection au Zyklon B contre le typhus (...) plutôt qu'à des exécutions massives».

L'Allemagne nazie a exterminé six millions de Juifs européens pendant la Seconde Guerre mondiale. A Auschwitz, plus de 1,1 million de personnes ont été assassinées par les nazis, dont une grande majorité de Juifs. Le Zyklon B était le gaz mortel utilisé pour tuer dans les chambres à gaz.

Les «propos négationnistes relayés par l'intelligence artificielle Grok, sur X, ont été versés à l'enquête en cours diligentée par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris, et le fonctionnement de l'IA sera analysé dans ce cadre», a annoncé la justice, sollicitée par l'AFP.

Ingérence

La section de lutte contre la cybercriminalité avait ouvert début juillet une enquête à l'encontre de X, anciennement appelé Twitter, qui peut également viser les personnes physiques responsables de son fonctionnement.

L'enquête, ouverte après de premiers signalements d'une possible utilisation de l'algorithme X à des fins d'ingérence étrangère, avait été ouverte à l'origine pour «altération du fonctionnement» d'un système informatique et «extraction frauduleuse de données», le tout «en bande organisée».

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Les associations de la LDH et SOS Racisme ont annoncé pour leur part porter plainte pour «contestation de crime contre l'humanité».

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