Abo

"Racines", la nouvelle exposition de la Fondation Opale à Lens (VS)

Avec «Racines», la Fondation Opale à Lens (VS) dévoile sa nouvelle exposition d'art contemporain. L'institution propose une réflexion et un itinéraire poétique imaginés autour d'une soixantaine d'oeuvres issues de la collection de la mécène française Garance Primat.

ats

La nouvelle exposition de la Fondation Opale se présente par "chapitres". Ici, il s'agit de la section "Originelle".
La nouvelle exposition de la Fondation Opale se présente par "chapitres". Ici, il s'agit de la section "Originelle". KEYSTONE/Cyril Zingaro

Publicité

Au départ, il y a une vision. Et «le désir de Garance d'avoir une forme d'ordre et de rythme qui présente la diversité de sa collection», relève le co-commissaire de l'exposition Samuel Gross. «Racines» s'impose ainsi comme une forme de «transcription plastique» du livre éponyme écrit par la collectionneuse.

Tout comme l'ouvrage, le parcours s'articule en sept chapitres, qui reprennent les mots-clés d'une formule élaborée par l'entrepreneuse: «Créer le Un sur terre qui est la nature de l'homme et la matrice originelle». Le récit se déroule à travers une soixantaine d'oeuvres, entre sculptures, dessins, peintures, oeuvres monumentales et objets scientifiques.

Constellation d'objets

Ici, l'art est vu comme un langage universel, et les artistes «permettent de percevoir la structure unitaire du monde,» explique le curateur. Y résonnent les voix de Niki de Saint-Phalle, Olafur Eliasson, Louise Bourgeois ou encore Sheila Hicks. Quelques oeuvres d'artistes aborigènes - dont Emily Kam Kngwarray, Keith Stevens et Clifford Possum Tjapaltjarri - trouvent aussi leur place au sein du centre d'art valaisan, en écho avec sa mission de faire rayonner ce patrimoine australien en Europe.

Il s'agit d'un «ensemble vivant qui interroge nos origines et notre rapport au monde», résume la Fondation Opale. «J'ai compris, au fur et à mesure de mon parcours, qu'il y avait un fil conducteur, un message commun derrière chacune des oeuvres de ma collection qui étaient un voyage en soi», retrace Garance Primat, qui a rassemblé plus de 1200 oeuvres jusqu'à aujourd'hui.

Contenu Sponsorisé

«Ce qui nous intéressait, et ce qui est rare, c'est d'imaginer présenter une collection personnelle», raconte le commissaire d'exposition. D'habitude, les collections personnelles sont loin d'être formées comme celles institutionnelles. Le système de cohérence est différent.«

Les soeurs Primat

Pour mémoire, la Fondation Opale s'appuie sur la collection de Bérengère Primat, fondatrice et présidente de l'institution, mais aussi soeur de Garance Primat. Le fonds compte plus de 1900 ½uvres de près de 440 artistes, ce qui en fait l'une des collections d’art aborigène contemporain les plus importantes au monde en mains privées.

Grâce à un nouvel espace permanent créé au centre muséal, et en parallèle à l'exposition »Racines«, le public pourra s'imprégner des oeuvres issues du fonds de Bérengère Primat. Le premier accrochage est consacré à l'artiste aborigène Rover Thomas, considéré comme l'un des grands artistes du Désert de sable en Australie.

»Il y a l'idée de familiariser le public avec un certain nombre de noms«, souligne Samuel Gross. Dans ce cas, l'introduction est plus qu'efficace au vu des chefs-d'oeuvre qui sont présentés.»

Le tout est à découvrir du 21 décembre 2025 au 14 avril 2026.

Publicité

Publicité