Vous pensiez tout savoir sur LinkedIn? Gregory Logan propose une formation qui va plus loin. Considéré comme un influenceur avec plus de 50 000 followers sur LinkedIn et 50 millions de vues générées sur son contenu, son franc-parler fait mouche ou irrite, c’est selon. Qu’importe, il ne laisse personne indifférent. Comment atteint-il ces chiffres impressionnants? «Je consacre 15 à 20 heures par semaine à LinkedIn, commence Gregory Logan. Les chiffres ne veulent rien dire en soi. Avoir 45 followers seulement, si ce sont des personnes très ciblées, c’est très bien. Pareil pour le nombre de posts; s’en imposer un par jour n’a pas de sens. Il faut aimer publier.»

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Pour un privé comme pour une entreprise, il est devenu incontournable de marquer une présence sur le réseau professionnel aux 546 millions d’utilisateurs dans le monde. Il y a deux axes pour cela: d’une part, l’individu crée son image de marque, qu’il soit employé ou dirigeant. «On doit faire du personal branding, même si je n’aime pas l’expression, concède l’expert LinkedIn. Il faut valoriser qui on est et surtout que cela corresponde à la réalité. Pour cela, j’ai développé la méthode des quatre valeurs. Les soft skills ou compétences humaines sont à mettre en avant. Il faut qu’on ait envie de vous rencontrer.»

Posts intéressants ou intéressés?

Le second axe est celui qui intéresse plus particulièrement les entreprises. «Le principe est le même, l’idée est d’embarquer le lecteur dans votre société, de faire tomber les murs, de montrer les projets, la culture d’entreprise, les challenges», rappelle le cofondateur de The Shared Brain, réseau international dédié aux entrepreneurs et fonctionnant sur le principe de l’intelligence collective. Le maître mot est de «vivre» sa publication. Exemple donné par l’influenceur lausannois: Au lieu d’informer simplement «la société est fière de vous présenter son nouveau produit», ajoutez un contexte comme «cela fait cinq mois qu’on transpire sur un projet, j’aimerais que vous me disiez ce que vous en pensez».

Conseil à garder en tête également, LinkedIn n’est pas un réseau pour vendre, mais paradoxalement, il peut vous amener beaucoup de clients et de talents. «Il faut différencier les publications intéressées des posts intéressants, relève-t-il. Le premier est celui, vendeur, avec le nom du produit et un lien renvoyant au site. C’est une action à court terme et l’algorithme de LinkedIn n’aime pas qu’on quitte sa page. Le deuxième est la publication bienveillante, un conseil gratuit, un récit, une information que vous offrez sur le réseau, sans y mettre le lien qui réoriente sur votre site.» Gregory Logan préconise 20% de posts vendeurs et 80% de publications bienveillantes. «Si les infos sont intéressantes, le lecteur ira vous chercher», assure-t-il.

Une nouveauté qui va encore accroître l’impact de LinkedIn, c’est la fonctionnalité vidéo lancée en format natif sur LinkedIn il y a quelques mois. Plus besoin de passer par YouTube pour générer des vidéos. L’outil est encore à améliorer et la réplique de YouTube ne devrait tarder.

 

TB
Tiphaine Bühler