Abo
Un peuple d'entrepreneurs
Ce contenu a été créé par ou en collaboration avec un partenaire publicitaire. En savoir plus

«Chaque échec permet d’éliminer une mauvaise solution, et d’aller vers le mieux»

Quand on lui demande si elle a connu beaucoup d’échecs, Agnès Petit éclate de rire. «Oui, beaucoup, et c’est bien!». Car pour cette ingénieure en géologie minière, l’échec permet d’éliminer une mauvaise solution. Logique. Et grâce à quelques échecs, son entreprise Mobbot est sur la voie du succès: le carnet de commandes est plein.

Julius Baer

Julius Baer

Agnès Petit, fondatrice et CEO de Mobbot.

Agnès Petit, fondatrice et CEO de Mobbot. 

DR

Il faut dire qu’Agnès Petit aime la complexité: Mobbot est une des rares start-up suisses dans le domaine de la construction. «J’ai choisi le pire des secteurs!», s’amuse-t-elle. Après quatre ans dans l’impression 3D de béton, la jeune pousse fribourgeoise vient de faire un pivot vers le contrôle numérique en temps réel de la projection de béton. Objectif: une réduction drastique des déchets produits par cette technologie de construction. Il faut dire qu’on atteint jusqu’à 30% de déchets sur un chantier: «Et on paie trois fois le déchet de béton: une fois à la production, une deuxième fois avec la perte de production et une troisième fois en le mettant en décharge.»

Une situation aberrante, absente des appels d’offres: «C’est incroyable, s’étrangle Agnès Petit. On semble considérer ce gaspillage comme une fatalité. Elle en appelle à un changement radical d’approche, «en intégrant de facto dans les appels d’offres des solutions de réduction du déchet.»

A l’origine de ce pivot, une demande de clients de réduire les déchets. «L’impression 3D qu’on a développée, c’est le contrôle en temps réel du béton projeté. Donc finalement, on fait toujours la même chose. Et comme on a maîtrisé le système à une petite échelle, nos clients nous ont demandé de le développer.» La prise de conscience semble réelle sur le marché: le carnet de commande est plein, la liste d’attente de clients s’allonge. Trop, pour les huit collaborateurs: Mobbot doit embaucher. Une levée de fonds est déjà prévue. L’année 2023 s’annonce bonne. Et s’il devait y avoir quelques échecs en chemin, elle serait… encore meilleure.