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La Suisse doit-elle réguler l’IA ?

L’intelligence artificielle (IA) offre de formidables opportunités. Comme toute technologie disruptive, elle comporte aussi des risques.

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L’économie c’est nous tous | Economiesuisse

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Getty Images/iStockphoto

Retour sur notre évènement à Lausanne

Avec le développement de l’IA générative, la question de la régulation prend de l’ampleur. Cette tendance a encore été accentuée, fin 2023, après que l’Union Européenne (UE) a annoncé avoir trouvé un «accord politique» pour réguler l’IA, une première au niveau mondial.

La Suisse doit-elle suivre l’UE et réguler l’intelligence artificielle ?  Pour discuter de cette question, et aussi pour examiner les différents enjeux liés au développement de l’IA, economiesuisse a organisé un grand événement ouvert au public le 17 janvier à Lausanne. L’événement fait aussi suite à la publication d’un dossier d’economiesuisse analysant la question de l’IA (disponible ici)

Cet événement intitulé : « faut-il réglementer l’intelligence artificielle ? » a été organisé en collaboration avec la Vaudoise Assurances, la FER Genève et les chambres de commerce des cantons de Fribourg, Genève et Vaud que nous remercions.

La Suisse vit de l’innovation et elle est à la pointe dans de nombreux domaines. Il a également relevé le fait que contrairement à ceux qui ont demandé un arrêt immédiat de son développement, voire des interdictions, l’économie croit fermement que la liberté d’exploiter le potentiel de l’intelligence artificielle doit être une priorité majeure. Cette position n’implique toutefois pas un laisser-faire total, car l’économie est pleinement consciente des risques à maîtriser.

Il a insisté notamment sur le fait que l’intelligence artificielle est un domaine qui ne nécessite pas d’utiliser massivement des ressources naturelles, au contraire des champs de pétrole, afin de révolutionner le monde. Il prend l’exemple des 55 jeunes innovateurs qui ont créé WhatsApp, puis l’ont vendu pour plusieurs milliards. Ces jeunes ont de fait définitivement révolutionné, la manière dont les gens communiquent. Il serait donc contre-productif de limiter et brider les opportunités créatives de ces jeunes talents.

La table ronde : le moment de débattre

Les interventions individuelles ont été suivies d’une table ronde modérée par Anouch Seydtaghia, journaliste au Temps et grand spécialiste des nouvelles technologies. Me Capt et le professeur Guerraoui ont été rejoints par la conseillère nationale du Centre, Isabelle Chappuis, et par le conseiller national PS, Samuel Bendahan, afin d’apporter la vision du politique sur cette question. Lors de cette table ronde, il a ainsi été mis en avant que le rôle du politique n’est pas d’entraver le potentiel de l’IA en Suisse, mais il consiste plutôt à orienter cette technologie au service du bien commun. Ces outils doivent maximiser leur utilité tout en assurant la protection des individus.

Cette table ronde a montré que la Suisse dispose d’une position stratégique pour aider à façonner et influencer une certaine régulation. La Suisse dispose d’institutions de recherche de renom et d’un secteur de l’innovation dynamique. Elle est souvent à la pointe des avancées technologiques, ce qui la place dans une position privilégiée. Notre pays peut ainsi contribuer au développement de normes et de réglementations en matière d’IA. Dans ce domaine, où les questions éthiques et de protection des données sont cruciales, la Suisse peut apporter une perspective éthique et juridique importante. En combinant ces facteurs, elle  peut jouer un rôle important dans la promotion d’une régulation de l’IA qui protège les intérêts des individus tout en favorisant l’innovation et la croissance responsable.

Le public a ensuite pu intervenir et poser des questions. De nombreuses personnes ont profité de ce moment pour exprimer leurs craintes de voir la Suisse emboîter le pas à l’UE sans avoir le temps de prendre un certain recul, ce qui mettrait en danger l’innovation dans notre pays.

Table Ronde
Table Ronde

La conclusion de Philippe Hebeisen, a rappelé que la Suisse a souvent une approche plus libérale et pragmatique que l’UE. Ainsi, la réglementation adopte une approche axée sur des principes neutres sur le plan technologique. Toutes les nouvelles technologies ne font donc pas l’objet d’une réglementation individuelle et détaillée.

Le droit suisse est apprécié et reconnu justement, car il place les principes de la cohabitation humaine au centre du droit et non la technologie. Cela assure une sécurité juridique sans entraver l’innovation. Bien entendu, des besoins réglementaires ponctuels apparaîtront sûrement avec le développement de l’IA. Le cas échéant, ces adaptations devraient être conçues de la manière la plus flexible possible, afin de pouvoir tenir compte rapidement d’évolutions techniques qui sont toujours plus dynamiques.

Pour finir, un apéritif est venu clore cette soirée en permettant à un public conquis et enthousiaste de poursuivre les discussions passionnantes entamées lors de la table ronde.

Groupe

Nous remercions encore la Vaudoise Assurances pour l’accueil ainsi que les différents intervenantes et intervenants pour la belle réussite de cette soirée.

Groupe

Nous remercions encore la Vaudoise Assurances pour l’accueil ainsi que les différents intervenantes et intervenants pour la belle réussite de cette soirée.

A PROPOS DE CE BLOG

Economiesuisse représente plus de 100 000 entreprises dont une majorité de PME et 2 millions d’emplois environ, dans toutes les branches et les régions de Suisse. Notre engagement en faveur de l’économie se fonde sur les principes d’une économie de marché libérale et d’une croissance durable.