C’est une niche fiscale substantielle et pourtant très peu utilisée par les dirigeants d’entreprise. Le 2e pilier peut permettre à la fois de disposer d’une prévoyance fournie au moment de sa retraite, tout en créant de la valeur tout au long de sa vie d’entrepreneur.

Apportons une précision déterminante d’emblée : nous parlons ici du régime surobligatoire, à savoir la part salariale supérieure au montant limite de CHF 88'200. Au-delà de cette somme, le cadre légal offre en effet une plus grande flexibilité. 

Quand nous parlons de LPP aux entrepreneurs, beaucoup ont l’image d’une boîte noire rigide et sans possibilité de maîtrise sur sa gestion. Or, c’est mal connaître la distinction entre la partie obligatoire et surobligatoire. Cette dernière offre une flexibilité et une individualisation qui permettent de mettre en place de vraies stratégies agressives et personnalisées. La méconnaissance en la matière peut représenter un manque à gagner, voire un coût, non négligeable. 

Le coût de la méconnaissance

Il faut toutefois reconnaître que la priorité d’un chef d’entreprise concerne en premier lieu le bon fonctionnement de sa société plutôt que sa prévoyance personnelle. Par ailleurs,  les dirigeants optent généralement pour le versement d’un salaire suffisant mais pas trop élevé, afin de ne pas payer trop de charges sociales. Ce raisonnement n’est pas faux mais il réduit, de fait, les possibilités de création de valeur à la portion congrue pour les entrepreneurs à succès. Si ces derniers optent pour un rachat d’années dans un plan de pension performant, la donne change radicalement.

Prenons l’exemple d’un chef d’entreprise qui se verse un salaire modéré et qui accumule les bénéfices reportés dans sa société. Du fait de ces bons résultats, la valeur par action de l’entreprise augmente, ce qui engendre plus d’impôt sur la fortune pour l’entrepreneur. Autre problème : le jour où il voudra envisager sa cession, il devra trouver un moyen de sortir ces réserves latentes. Le futur acquéreur dévaluera nécessairement ces liquidités, compte tenu de la charge fiscale qu’elles représentent potentiellement.

La flexibilité du LPP surobligatoire

Le 2e pilier représente une solution qui permet à la fois de diminuer son impôt sur la fortune, d’améliorer le bilan de son entreprise afin de la rendre plus attrayante aux yeux des acheteurs possibles, tout en se constituant une prévoyance tout au long de sa carrière, protégeant l’entrepreneur au moment de sa retraite.
Lombard Odier travaille avec plusieurs partenaires de prévoyance, rendant possible la flexibilité de coller au plus près aux spécificités de chaque situation patrimoniale et entrepreneuriale. Taille de l’entreprise, structure familiale ou non, niveau de revenus… L’instrument de la LPP surobligatoire permet un large spectre d’optimisation en fonction des paramètres.

A nos yeux, les avoirs de prévoyance font partie d’un patrimoine global de tout individu actif en Suisse. Quand nous servons nos clients entrepreneurs, notre rôle est ainsi de renforcer la taille de leurs avoirs LPP, année après année, tout en gérant ces actifs LPP de manière coordonnée avec la gestion de leurs avoirs personnels libres. 
Dès lors, la construction du patrimoine des entrepreneurs et la gestion des actifs se font de manière consolidée (pour tous les avoirs gérables), individualisée et optimisée, et ce, tout au long de leur activité d’entrepreneurs et au-delà, de la cession de leur entreprise ou de leur prise de retraire.

TO
Tristan Roduit, Banquier Privé chez Lombard Odier
EO
Elvis Castro, Banquier Privé chez Lombard Odier