Les employeurs doivent redoubler d’efforts pour attirer et retenir les talents. Le personnel – qualifié ou non – se fait rare dans un nombre croissant de secteurs d’activité. C’est même l’une des principales préoccupations des entreprises. Avec l’arrivée à la retraite des babyboomers et le faible taux de natalité, quelque 430 000 personnes manqueront d’ici 2040 sur le marché du travail suisse ! Tous n’ont pas pris la mesure du problème. Les syndicats militent pour une semaine de 4 jours et l’UDC veut, à nouveau, résilier la libre circulation des personnes avec l’UE… economiesuisse, la faîtière des entreprises suisses dont la CCIF est membre, a récemment tiré la sonnette d’alarme. Il est grand temps de prendre des mesures. Il en va du bon fonctionnement des entreprises et donc de la prospérité du pays.

Encourager à travailler davantage

Le défi est de taille. Les jeunes, mais pas seulement, cherchent du sens au travail et davantage de temps libre. En témoigne la sensible augmentation du temps partiel chez les hommes. Les employeurs ont avantage à proposer – dans la mesure du possible – des horaires de travail flexibles et/ou annualisés, du télétravail partiel et à inciter les seniors à travailler au-delà de la retraite, en adaptant au besoin leur cahier des charges et taux d’activité. Cela ne suffira pas : nous attendons des autorités politiques des horaires scolaires continus, des crèches en suffisance et à des prix abordables, l’imposition individuelle des couples et la réduction de la progressivité de l’impôt sur le revenu. Et l’Etat doit cesser de créer des emplois à tout-va, ce qui prive l’économie de personnel.

“430’000 personnes manqueront d’ici à 2040 sur le marché du travail suisse”

Pouvoir recruter du personnel étranger sans tracasseries

La libre circulation des travailleurs européens doit impérativement être maintenue. Et les contingents pour Etats tiers régulièrement adaptés aux besoins. Pour attirer des talents, il est tout aussi important de préserver l’attractivité et l’image de la Suisse à l’étranger. En effet, la concurrence entre Etats montera d’un cran car la population vieillit aussi dans l’UE, et bientôt aux USA et en Chine.

Préserver la liberté d’entreprendre et d’innover

Numérisation, robotisation, intelligence artificielle devraient nous permettre d’atténuer la pénurie de main-d’œuvre. C’est pourquoi nous nous employons à convaincre les Chambres fédérales d’éviter des réglementations tous azimuts qui freineraient l’innovation.

 

Cristina Gaggini, directrice romande d’economiesuisse

A PROPOS DE CE BLOG

Economiesuisse représente plus de 100 000 entreprises dont une majorité de PME et 2 millions d’emplois environ, dans toutes les branches et les régions de Suisse. Notre engagement en faveur de l’économie se fonde sur les principes d’une économie de marché libérale et d’une croissance durable.

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