1. Des actions correctives mises en place

«Disposer d’une politique de GSE volontaire et d’une palette d’actions très larges ne nous garantit pas d’éviter des situations difficiles comme celles rencontrées en pédiatrie ces derniers temps. Dans ce cas, nous n’avons pas réagi avec suffisamment d’anticipation, reconnaît Antonio Racciatti. Nous avons aussi mal pris en compte les congés maternité dans un département qui s’est beaucoup féminisé ces dernières années.» Des actions correctives en cours devraient apporter des solutions, avec notamment la mise en place d’un dispositif permettant d’anticiper et de mieux planifier les remplacements. «Une centaine de places de garderie supplémentaires seront disponibles en 2023, portant notre capacité d’accueil à 600 enfants.»

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2. Lutter contre l’absentéisme

Le CHUV travaille de plus sur la résolution des causes de l’absentéisme, avec une volonté de travailler très en amont et éviter le plus possible les absences de longue durée. Une stratégie qui passe par une amélioration continue du cadre de travail, mais également par une meilleure organisation du temps de travail. Un projet est ainsi en cours pour professionnaliser la planification des horaires, condition sine qua non d’un meilleur équilibre vie professionnelle/vie privée.

L’absentéisme reste une préoccupation importante: «Il y a trois ans, nous avons obtenu le label Friendly Work Space de Promotion Santé Suisse. Cependant, nous ne l’avons pas mis en avant parce que nous n’avons pas résolu cette difficulté, même si nous y travaillons très fort, résume Antonio Racciatti. La situation s’est améliorée et les taux d’absences sont à la baisse depuis et grâce au projet précité que nous menons avec l’aide d’une société spécialisée, Ismat Consulting.» Deux programmes de formation en management et leadership adaptés au milieu de la santé ont été mis sur pied. 567 cadres ont ainsi été formés.

3. Faciliter la mobilité à l’interne

Avec la mise en place d’un processus d’accompagnement à la reprise et à la réinsertion professionnelle et le programme NOMAD, le CHUV offre désormais à ses collaborateurs la possibilité de changer de poste au sein de l’entreprise. Et cela, grâce à une plateforme informatique qui leur permettra de s’annoncer et de faire connaître leur envie de mobilité. Pour évaluer en continu le climat de travail, le CHUV a par ailleurs développé un outil informatisé de diagnostic informatique baptisé EECo.

Réforme en matière de gouvernance, enfin. Jusqu’ici, plusieurs acteurs s’occupaient de la gestion de la santé au travail sans presque aucune coordination. Désormais, tous les protagonistes sont rassemblés dans un comité de pilotage, le Copil Gestion de la santé en entreprise (GSE), qui permet enfin d’avoir une vue d’ensemble-. Et de faire exister cette dimension essentielle du management lors des séances de la direction générale du CHUV.

Weisses Viereck
Alain Jeannet