Community managers, agences de pub ou créateurs de contenu sont à l’affût d’images mais ignorent parfois à qui demander les droits. Car légalement et sauf mention contraire, toute image sur internet appartient à son auteur. Elle n’est donc pas utilisable ou modifiable sans son accord écrit. «C’est également le cas pour les photos partagées sur Instagram, LinkedIn ou n’importe quel réseau social», précise Valérie Wohlfart, éditrice photo chez PME. Reposter oui, mais isoler la photo et la republier dans un autre contexte, c’est non sans accord préalable. Droit à l’image et droit d’auteur protègent donc chaque cliché en ligne, à savoir la personne photographiée et le photographe pour son œuvre.
Cela dit, il existe de nombreuses banques d’images mettant à disposition des visuels, payants ou non. Ils offrent un cadre plus sécurisé et transparent que sur Google Images. «Les sites gratuits sont souvent un moyen pour des photographes professionnels de se faire connaître et de faire du teasing. Leur travail se retrouve d’ailleurs sur plusieurs plateformes», mentionne Franco Saracino, de Cadschool, un centre de formation en communication digitale.
Le bémol avec certains sites gratuits, on perd vite du temps à rechercher le bon visuel. «Les photos sont mal indexées, les tailles ou la définition ne correspondent pas à une publication de qualité. Mais pour une publication sur les réseaux sociaux, ça peut passer», ajoute l’éditrice photo.
L'image raconte une histoire
Pour gagner du temps et éviter de voir circuler toujours les mêmes clichés, il est parfois utile de payer sa photo, par exemple via des sites comme iStockphoto ou Adobe Stock. «Les premiers prix sont négligeables, 1 ou 2 euros, signale Franco Saracino. Ensuite, plus on monte dans les prix, plus on s’oriente vers des images qu’on ne retrouvera pas dans 20 publications différentes; par exemple, le même palmier pour un voyagiste, pour une école et pour une start-up.»
L’image doit raconter une histoire. Faire ses propres visuels permet une meilleure identification à votre entreprise. «La composition sur la base de plusieurs images libres de droits est une bonne option pour gagner du temps et de l’argent. Mais il faut certaines compétences», appuie le spécialiste de Cadschool. Les outils à privilégier: Photoshop pour les illustrations pointues ou Canva pour les montages rapides destinés aux réseaux sociaux.
Quid des infographies? Sauf mention spéciale, si vous utilisez une infographie existante, sans photo et que vous en modifiez la couleur, par exemple, celle-ci n’est pas protégée. Mais si elle inclut un logo ou une image, ceux-ci sont protégés. En revanche, la reproduction d’une illustration sera soumise au droit d’auteur. Alors demandez l’autorisation.
Les ressources gratuites
- Unsplash: c’est le classique, il est très complet et propose des photos de qualité. Le problème: tout le monde l’utilise et on retrouve sa photo ailleurs.
- Pixabay: il mélange des photos gratuites et payantes. On y trouve de bons visuels pour les entreprises et la technologie. Il dispose aussi de vidéos libres de droits (ldd).
- Pexels: un grand choix, avec des propositions très différentes pour chaque thème. Facile d’emploi.
- Startupstockphotos: site anglophone avec de la diversité dans les sujets tech. S’il n’a rien en stock, il vous oriente sur Shutterstock. Intéressant: il mentionne la fréquence d’utilisation des clichés.
- Foodiesfeed: plus de 1700 photos de nourriture.
- Stocksnap.io: on s’y perd. Il vous redirige souvent vers Shutterstock. Vérifiez bien les licences d’utilisation.
- Flickr: proposition de photos gratuites limitées et obligation de s’inscrire.
- Pxhere: photos un peu vieillottes sur la partie business.