L’optimisation des moteurs de recherche ou SEO vise à séduire Google pour qu’il classe votre entreprise ou votre produit en haut de la page de résultat de recherche, la SERP (acronyme pour search engine result page). Pour les spécialistes du SEO tels que Xavier Naudeau, SEO Analyst pour une multinationale et formateur au Centre Patronal, il s’agit clairement d’un match avec la machine. Mais ce jeu a des règles à connaître et à réévaluer régulièrement.
Commencez par taper une requête, comme le ferait un client pour trouver votre entreprise. Vous aboutirez à la SERP. Les liens non sponsorisés serviront de modèles pour évaluer ce qui fonctionne auprès de Google.
A quel moment s’intéresser au SEO?
Idéalement, lorsqu’on construit son site web. D’ailleurs, pour le référencement naturel, préférez le CMS ou outil de création de contenu WordPress. «Chaque page de votre site doit être vue individuellement, rappelle Xavier Naudeau. On l’optimisera avec des mots clés, le titre (70 caractères maximum), les intertitres H1 H2 H3 (1 seul H1 par page) et la meta description. Celle-ci apparaît sous le nom de la recherche et influence indirectement le SEO, car elle pousse l’utilisateur à ouvrir le lien.»
L’idée est véritablement d’orienter Google vers votre page. Par bon sens également, placez vos «call to action» ou «contact» au-dessus de la ligne de flottaison et utilisez le contenu unique, celui qui vous démarque, en haut de la page. Le robot Google lit comme un humain, de haut en bas.
La limite des images
Contrairement à beaucoup d’idées reçues, privilégiez le texte, même sur une page produit. «Le robot ne comprend que le texte, pas les images. Il n’est pas devin. Si vous affichez la photo de votre produit sans informations détaillées, Google passera son chemin. D’où l’importance de remplir dans le CMS l’«attribut alt», qui transmet les caractéristiques de l’image», résume l’expert. Vous en doutez? Petit test grandeur nature: recherchez une image de «pizza aux anchois», un portrait d’Adriana Karembeu apparaît. Pourquoi? Son image a été estampillée «pizza aux anchois» et Google n’y voit que du feu.
Si vous avez déjà un site web, traquez les blocages et les lenteurs de chargement. On évitera aussi de changer les URL des pages afin de ne pas perdre le référencement antérieur et on vérifiera les points déjà mentionnés.
L’importance du contenu ciblé
Attention, n’alignez plus une enfilade de mots clés sur votre site pour pousser votre popularité auprès du robot. Si cela se faisait à l’époque, aujourd’hui cela vous pénalise. Pour les titres et balises, les longues traînes, à savoir un contenu ciblé, sont une bonne idée. Par exemple «lunettes de soleil de luxe pour femme à la Riponne» sera plus efficace que «lunettes de soleil Lausanne». Enfin, testez vos options dans des outils SEO, car chaque cas est différent.
Les mots clés
Pour trouver ce qui marche, allez voir sur le site de vos concurrents spécialisés bien classés dans la SERP. Repérer et évaluer leurs mots clés, les titres, la sémantique grâce aux outils de ciblage:
- Ahrefs analyse les sites concurrents bien référencés, il note les mots clés pertinents. Si vos mots clés ne s’y trouvent pas, c’est probablement qu’ils sont peu efficaces.
- Semrush, similaire à Ahrefs, donne un indice des mots par pays. Il travaille aussi sur l’intention de recherche: navigationnelle, informationnelle, commerciale ou transactionnelle. En bref, les mots clés varieront d’une page e-commerce à une page blog, par exemple.
- Yourtext.guru observe la sémantique des textes, il propose un choix de mots proches d’un point de vue sémantique et des traductions.
- Google Search Console est un service gratuit de Google pour optimiser le référencement grâce à des statistiques et conseils.