Bonjour,
Les conflits entre collègues engendrent détérioration du climat de travail, perte de productivité, absences maladies. Une altercation avec le patron est de nature à rompre le lien de confiance. Un licenciement pour restaurer le climat de travail peut s’avérer délicat.
Marianne Favre Moreillon, directrice et fondatrice du cabinet juridique DroitActif et EspaceDroit.
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L’élément essentiel du contrat de travail réside dans le rapport de confiance entre les parties. Le devoir de diligence et fidélité impose à l’employé de s’abstenir de tout comportement susceptible de léser les intérêts de son employeur. Il doit éviter tout ce qui pourrait occasionner un dommage à l’entreprise.
L’employeur est en droit d’attendre de ses travailleurs qu’ils adoptent un comportement respectueux à l’égard de leurs collègues et supérieurs. Ils ne doivent pas porter atteinte à leur personnalité.
L’employeur est en droit d’exiger de ses employés qu’ils collaborent ensemble, même s’ils ne s’entendent pas. Toutefois, lorsqu’un conflit survient au sein de l’entreprise, entre deux employés, le devoir d’aide et d’assistance de l’employeur l’oblige à prendre les mesures adéquates pour désamorcer le conflit, avant de licencier le collaborateur fautif. L’employeur devra, en fonction des circonstances, mettre en place une médiation, déplacer l’un des protagonistes dans un autre département, donner des directives quant au comportement à adopter, signifier un ou plusieurs avertissements.
A défaut d’avoir pris des mesures adéquates, le licenciement risque d’être considéré comme abusif. L’employeur qui laisse une situation de conflits se créer sans intervenir, engage sa responsabilité. Lorsque le licenciement est abusif, le collaborateur peut prétendre au versement d’une indemnité pouvant s’élever jusqu’à 6 mois de salaire.
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Exceptionnellement, lorsqu’un employé porte sérieusement atteinte à la personnalité d’un collègue, par exemple en proférant des menaces ou en faisant preuve de violence, une résiliation immédiate du contrat de travail se justifie. Dans les cas les plus graves, elle s’impose.
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