Hugues Steyner, le BNI, c’est quoi?

Le BNI, c’est l’abréviation de Business Network International. C’est le réseau d’affaires le plus performant du monde avec 337 000 membres dans 77 pays. En Suisse, le BNI compte 2740 membres répartis dans 94 groupes d’entrepreneurs, ou chapters.

Comment est-ce que ça fonctionne?

Chaque groupe se réunit une fois par semaine et les membres s’aident mutuellement à développer leurs affaires selon l’adage «qui donne reçoit». De nombreuses formations, notamment en leadership et réseautage, sont également proposées. Et le point déterminant, c’est qu’il n’y a qu’une seule profession par groupe, pour éviter la concurrence.

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Et ça marche?

Plutôt bien, oui. Nous avons des outils qui nous permettent de mesurer l’efficacité de chaque groupe. L’an dernier, nous avons dénombré 66 602 recommandations en Suisse, c’est-à-dire des mises en relations commerciales et un chiffre d’affaires généré de 320 millions de francs. Sur sol romand, c’est le chapter du Grand-Chêne à Lausanne qui a été le plus prolifique, avec 15,4 millions de francs de chiffre d’affaires.

Qu’est-ce qui différencie le BNI des clubs services traditionnels comme le Kiwanis?

Les clubs services ont une vocation caritative alors que le BNI a été pensé dès le départ pour favoriser les affaires. C’est le Dr Ivan Misner qui l’a fondé en 1985. A l’époque, il avait perdu un gros client et son entreprise était en danger. Il s’est alors rendu compte à quel point son réseau de contacts a été déterminant pour relever la tête, ce qui lui a donné l’idée de créer le BNI.

Le BNI en Suisse est-il bien développé par rapport à sa population?

Oui, la Suisse est 5e au niveau mondial et la Romandie se classe dans le top 100 parmi 1800 régions dans le monde. Le potentiel est encore immense: rien qu’en Suisse romande, il y a 280 000 sociétés. Nous avons plus de 25 nouveaux chapters en préparation et nous visons les 4000 membres dans les années à venir.

Comment fonctionnent les interactions au niveau national ou international?

Chaque membre peut visiter n’importe quel autre chapter où qu’il soit dans le monde et, en général, il est très bien accueilli. Les membres disposent aussi d’une base de données avec les contacts de tous les autres membres du monde. Et je peux vous assurer que lorsque vous contactez une personne du BNI, vous êtes toujours bien reçu.

Comment rejoint-on un groupe?

Il suffit de faire une demande au chapter qui vous intéresse. Ensuite, le comité du groupe en question regarde si votre profession n’est pas déjà représentée dans le chapter. Il vérifie aussi votre bonne réputation et si vous ne traînez  pas des casseroles financières. Une fois ces étapes franchies, vous êtes membre du BNI dès que vous avez versé votre cotisation. Celle-ci se monte à 2045 francs, hors taxe, la première année, puis 1707 dès la deuxième. Un montant qui est vite amorti. Quand j’ai rejoint le BNI, j’ai généré un chiffre d’affaires pour l’entreprise de sécurité dans laquelle je travaillais de 300 000 francs dès la troisième année.