La prévoyance professionnelle, ou deuxième pilier, est un élément clé du système de retraite suisse. Elle complète l'AVS (premier pilier) pour assurer aux retraités un niveau de vie décent. Les cotisations des employés et des employeurs (versées en parts égales, mais l’employeur peut aussi décider d’en payer plus de la moitié) sont capitalisées tout au long de la carrière professionnelle, pour être ensuite retirées en capital ou converties en rentes lors de la retraite.
Ces rentes sont depuis longtemps soumises à des pressions. En cause, principalement: l'allongement de l'espérance de vie et les modes de travail qui évoluent. La réforme soumise à votation propose des ajustements importants, favorables à long terme aux employeurs et aux employés.
Les enjeux de la réforme
Les jeunes actifs verseraient un pourcentage de cotisations plus élevé qu’actuellement et les travailleurs plus âgés verraient leur pourcentage de cotisation diminuer. L’objectif est de rendre les travailleurs âgés plus "abordables" et donc plus attractifs pour les entreprises en abaissant les cotisations à 14% pour les employés de plus de 45 ans. Cela permettrait aux entreprises de réduire leurs charges salariales.
Les employeurs devront évaluer les avantages et les inconvénients de ce changement. En maintenant les bonifications d’épargne actuelles, ils pourront les utiliser comme un avantage salarial supplémentaire. En période de pénurie de main-d'œuvre, cela représente une opportunité pour attirer et fidéliser les talents. Pour les employeurs, notamment les PME, une bonne prévoyance professionnelle est un réel atout de recrutement.
Le 5e Forum Prévoyance à Lausanne
Le 5e Forum Prévoyance se tiendra le 3 septembre prochain à l'IMD de Lausanne. Cet événement sera l’occasion unique pour les professionnels et les citoyens de s'informer sur les détails de la réforme et ses implications. La Conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider sera présente pour discuter des enjeux et répondre aux questions. Le Forum s’adresse à tous, aux professionnels de la branche comme à ceux qui estiment encore que la prévoyance est une matière trop complexe. L'inscription à ce forum est fortement encouragée pour ceux qui souhaitent comprendre comment agir aujourd’hui pour mieux vieillir demain.
Favorable aux femmes
L’un des principaux aspects de la réforme concerne la baisse du taux de conversion de 6,8 à 6%. Décriée par les opposants, cette baisse se justifie par l’augmentation de l’espérance de vie. Elle ne concernera que 15% des assurés. La plupart des actifs sont en effet assurés dans le régime surobligatoire, pour lequel les caisses de pension utilisent déjà un taux de conversion nettement plus bas. La réforme prévoit aussi des compensations à vie pour les 15 premières cohortes suivant l’entrée en vigueur des mesures.
Une étude récente du bureau de conseil «BSS Volkswirtschaftliche Beratung», commandée par l'organisation faîtière féminine alliance F, révèle aussi que les travailleurs à temps partiel, en particulier les femmes, bénéficieraient de la réforme de la LPP. Si elle est acceptée, 275’000 femmes bénéficieront de rentes plus élevées, selon l’étude.
Pour améliorer la prévoyance professionnelle des personnes à bas revenus, le seuil d'accès sera réduit de 22'050 à 19 845 francs. La Confédération estime que 70'000 personnes supplémentaires seront ainsi couvertes par le 2e pilier. Ces personnes cotiseront obligatoirement au 2e pilier, et leurs employeurs y contribueront également.
À l’heure actuelle, une réforme, même imparfaite, vaut mieux qu’aucune réforme. L’échec de la votation Prévoyance 2020 a montré les risques de report et de blocage des décisions nécessaires. Il est crucial aujourd’hui d'éviter un nouveau retard. Face à l’augmentation de l’espérance de vie et aux défis économiques, une approche proactive et équilibrée doit être adoptée pour garantir des rentes adéquates tout en préservant la compétitivité des entreprises.
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