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Finance

UBS quitte la Suisse? Sergio Ermotti choisit des mots forts

Sergio Ermotti a catégoriquement démenti un possible départ de la banque, lors d'une conférence jeudi.

Nicola Imfeld von Handelszeitung

Nicola Imfeld

<p>Sergio Ermotti est à nouveau CEO de la grande banque suisse depuis le rachat du CS par l'UBS.</p>

Sergio Ermotti est à nouveau CEO de la grande banque suisse depuis le rachat du CS par UBS.

Keystone

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UBS va-t-elle quitter la Suisse? Depuis des mois, la grande banque suisse fait du lobbying contre une réglementation plus stricte. Parallèlement, les Américains courtisent UBS: un départ de Suisse serait à nouveau à l'ordre du jour, rapportait par exemple le Financial Times lundi. Des «plans avancés» seraient apparemment sur la table à Washington. Le président d'UBS Colm Kelleher (68 ans) et le nouveau secrétaire américain au Trésor Scott Bessent (63 ans) auraient discuté à plusieurs reprises ces derniers mois à huis clos de la forme que pourrait prendre un déménagement du siège social aux Etats-Unis.

Aujourd'hui, le patron d'UBS Sergio Ermotti (65 ans) s'est à nouveau mêlé aux discussions. Et ce, de manière plus claire que jamais. Lors d'une conférence financière organisée par la grande banque américaine JPMorgan, il a été très clair, selon Bloomberg: «UBS en tant que banque suisse est le meilleur scénario: mon président et moi y travaillons. Le reste, c'est du bullshit». Et d'ajouter: «Nous n'avons jamais menacé de quitter le pays. C'est absurde.»

Sergio Ermotti n'a jamais été aussi clair

La raison des rumeurs de départ est le renforcement des exigences en matière de capital pour UBS. 23 milliards de dollars de fonds propres supplémentaires doivent être mis à disposition par la banque, c'est ce qu'exige la ministre des Finances Karin Keller-Sutter. Il s'agit en l'occurrence de règles «too big to fail» plus strictes en réaction à la reprise en urgence de Credit Suisse qui était en difficulté.

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Le fait que Sergio Ermotti s'exprime aujourd'hui aussi clairement sur ces rumeurs est une nouveauté. Fin septembre, lors d'une conférence de presse au siège d'UBS à Zurich, il avait certes déjà démenti les rumeurs, mais il avait également déclaré: «Il y a évidemment une pression de la part des actionnaires. L'incertitude n'aide pas à gérer cette pression. Jusqu'à présent, nous avons réussi à maintenir les gens calmes.»

Cet article est une adaptation d'une publication parue dans Handelszeitung.

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