Bonjour,
Au Moulin de Sévery, les générations de la famille Bovey se succèdent depuis 1810. L’actuel directeur, Jean-Luc Bovey, travaille de concert avec ses deux filles. L'exemple d'une transmission bien préparée.
Par Stéphanie de Roguin et Tiphaine Bühhler
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Au Moulin de Sévery, la dernière huilerie artisanale de Suisse à fonctionner toute l’année, l’actuel directeur, Jean-Luc Bovey, représente la sixième génération. C’est dire si l’entreprise a des racines familiales solidement ancrées. Il travaille de concert avec sa sœur et ses deux filles qui l’aident beaucoup. Une organisation qui fonctionne parce que le terrain a été bien préparé en amont.
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Lorsque Jean-Luc Bovey reprend le domaine au début des années 2000, il vient de terminer son apprentissage de meunier mais ne connaît rien à la gestion d’entreprise. En parallèle d’une formation d’un an en management, il est suivi par un coach sur le terrain, un jour par semaine. C’est ce dernier qui sensibilise la famille à l’importance de trouver une solution financière acceptable pour tous. Il était en effet nécessaire d’assurer au nouveau patron des lieux un revenu correct, au père une retraite convenable, et à la sœur la part du domaine qui lui revenait.
Un contrat d’assurance vie est alors conclu au nom du père, afin que Jean-Luc Bovey puisse à terme dédommager sa sœur. «Je n’aurais pas pu lui donner toute sa part d’un coup. En début de carrière, on a peu de moyens.» Depuis, le père est malheureusement décédé et la sœur a touché le capital de l’assurance vie. Aujourd’hui, elle a quitté son poste de confiseuse-pâtissière à Migros pour travailler avec son frère. «Nous avons tellement bien fait les choses avec ce pacte successoral que nous nous entendons parfaitement bien, témoigne-t-il. Mais il faut anticiper ces questions si fondamentales. Tant de familles se déchirent pour des histoires d’argent. C’est quelque chose qu’il faut éviter absolument.»
Retrouvez notre dossier spécial sur la transmission d'entreprise ici:
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