Marcel Dobler, 41 ans
Président du conseil d’administration de Franz Carl Weber et conseiller national PLR, Rapperswil-Jona, SG

SCHWEIZ MARCEL DOBLER

Pour Marcel Dobler, le fédéralisme a atteint ses limites lorsqu’il s’agit de numérisation.

© Samuel Schalch

Si quelqu’un a marqué un secteur, c’est bien Marcel Dobler. En tant que cofondateur et CEO de Digitec, spécialisé dans la vente en ligne d’appareils électroniques, il a réussi à retarder le développement d’Amazon en Suisse. Et il a permis à Migros, qui a racheté Digitec Galaxus en 2014, de largement devancer son concurrent Coop dans le commerce en ligne. Ces derniers temps, Marcel Dobler s’occupe de la transformation d’une marque un peu plus ancienne, Franz Carl Weber (FCW). En 2018, il est devenu actionnaire du marchand de jouets, qu’il préside également.

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Chez Digitec, l’innovation faisait partie de l’ADN de l’entreprise depuis le tout début, explique Marcel Dobler, «chez FCW, en revanche, les gens se sont reposés sur leurs lauriers, et rien ne s’est passé pendant longtemps». Aujourd’hui, il a doté l’entreprise d’un système moderne de gestion des marchandises. «Lorsque vous avez des sites aussi coûteux que les nôtres, il est primordial d’avoir les bons produits en stock.» Comme de nombreux détaillants, Marcel Dobler vient de passer quelques mois difficiles. «A cause du confinement, nous avons fait une grosse perte en 2020.» Aujourd’hui, dit-il, les choses s’améliorent. «Nous prévoyons revenir dans les chiffres noirs en 2021.»

Au parlement, Marcel Dobler est l’une des voix qui compte lorsqu’il s’agit de questions liées à la numérisation. «Lors de la crise du covid, il est apparu clairement que le gouvernement fédéral a encore des progrès à faire dans ce domaine.» Par exemple, il convient de se demander s’il est judicieux que chaque département aborde les questions informatiques de manière indépendante et mette en place chacun son propre système. «On a vu aussi que le fédéralisme a atteint ses limites», juge l’entrepreneur.

>> Lire aussi: La transformation réussie de Franz Carl Weber


Petra Ehmann, 36 ans
Responsable mondiale des partenariats de produits de RA, Google, Zurich

Petra Ehmann va apporter un regard neuf à la société Bossard Holding.

© ZVG

Tout à fait remarquable! Petra Ehmann a été élue en avril dernier au conseil d’administration d’une société suisse cotée en bourse, ce qui fait d’elle une des plus jeunes femmes à un tel poste. Bossard Holding, dont le siège est à Zoug, acquiert avec elle un savoir-faire numérique pointu. Cette ingénieure en mécanique (EPFZ), également économiste (Université  Stanford), travaille pour le géant Google, où elle est coresponsable des partenariats produits mondiaux en matière de réalité augmentée (RA). «La RA est un langage universellement compréhensible, indépendamment de l’origine, de la langue ou de la capacité de lecture», note Petra Ehmann.

Les utilisateurs de l’application Google Maps peuvent déjà être dirigés de manière simple et intuitive vers leur destination, en utilisant le mode caméra. Née en Allemagne, Petra Ehmann a grandi en Bolivie, puis vécu et travaillé au Brésil, en Chine, au Mexique, en Suisse et aux Etats-Unis, si bien qu’aujourd’hui elle parle couramment quatre langues. Durant son temps libre, elle milite également pour une plus grande visibilité des femmes dans le secteur des technologies, par exemple avec We Shape Tech et l’initiative Equal Voice de Ringier. «Rendre visible le succès des femmes change la donne», assure-t-elle.


Luc Haldimann, 48 ans
Fondateur et CEO d’Unblu, Bâle

Digital Shapers 2021 The Transformers Luc Haldimann, unblu ©Jos

Luc Haldimann simplifie la communication numérique avec les chats, les chatbots, la vidéo et le co-browsing (ou co-navigation).

© Joseph Khakshouri für BILANZ

C’était en 1995 et des jeux comme Super Mario, The Legend of Zelda ou Moorhuhn envahissaient les salons. Au milieu de tout cela, on trouvait aussi Future Dimension, développé par Luc Haldimann, étudiant à l’époque, dans lequel le pilote d’une fusée spatiale doit abattre à toute vitesse des météorites errantes.

Depuis cette époque, le destin de l’étudiant a changé. L’espace virtuel rempli de fusées a été remplacé par le monde économique, bien réel, que Luc Haldimann transforme numériquement avec sa plateforme Unblu, fondée en 2008. «Nous avons réalisé il y a dix ans que le conseil et le service à la clientèle proposé par les banques et les compagnies d’assurances peuvent se faire de manière tout aussi personnelle en ligne, sans rien perdre en efficacité.» Cette réflexion a donné naissance à une plateforme qui simplifie la communication numérique entre les employés et les clients. Les chats et la messagerie, mais aussi les chatbots, la communication vidéo ainsi qu’un co-browsing (ou co-navigation) breveté sont désormais à leur disposition.

On pourrait accuser Luc Haldimann et Unblu de sous-traiter le travail à ses clients. Mais c’est précisément là que réside sa valeur ajoutée. Il est important pour lui de se différencier des solutions self-services proposées aujourd’hui en masse, où il n’y a pas de communication directe. «Unblu place les hommes au centre. Le conseil reste personnel, mais s’appuie sur les dernières technologies», explique le spécialiste des logiciels. Qui a convaincu des entreprises de renom comme UBS, BNP Paribas, Helvetia ou PostFinance de faire confiance à l’offre d’Unblu. «Notre entreprise propose une solution standard, développée en suisse, qui répond aux exigences les plus élevées.»

Pour que la Suisse soit perçue comme leader en matière de solutions logicielles de qualité, Luc Haldimann a créé le label Swiss Made Software en 2007. Aujourd’hui, plus de 800 entreprises affichent ce label, garantissant des produits de la plus haute qualité. Luc Haldimann s’active aussi en dehors de son entreprise. En tant que membre du conseil d’administration de l’association SwissICT, il favorise l’échange entre les fournisseurs de logiciels, les utilisateurs et les professionnels, et comme consultant, il aide les entreprises de logiciels à améliorer leurs solutions numériques.


Peter Kasahara, 50 ans
Partner PwC Digital Intelligence, futur Group Chief Data Officer de Zurich Assurances, Zurich

Digital Shapers 2021 The Transformers Peter Kasahara, PwC ©PD

En octobre, Peter Kasahara passera chez Zurich Assurances.

© PD

Peter Kasahara se transforme sans cesse depuis plus de vingt ans. Sans cesser d’élargir ses compétences. Ces trois dernières années en tant que Managing Partner chez PwC, responsable de la Digital Intelligence, à la tête d’une équipe réunissant plus de 30 nationalités, et en tant que Chief Digital Officer pour PwC Advisory. Parmi ses projets, il développe avec ses clients des solutions basées sur l’IA pour identifier les produits électroniques recyclables. Ou il élabore des stratégies d’analyse de données sur le long terme, pour l’identification des délits d’initiés. Ou encore, il favorise le développement de thérapies individuelles pour les personnes atteintes de maladies neurologiques.

Fils d’un père japonais et d’une mère suisse, il accompagne tous les types d’entreprises dans leur transformation numérique. Ce faisant, il ne s’écarte jamais des principes de «Responsible AI», qui impliquent l’utilisation responsable de la technologie et des données. Un sujet sensible, surtout dans le secteur des soins de santé. L’un des credo de Peter Kasahara est d’ailleurs le suivant: «Les machines pourraient dépasser les humains. Mais elles ne doivent jamais prendre le pouvoir.»

Pendant plus de vingt ans, Peter Kasahara a été actif en tant que consultant et manager chez IBM et PwC, spécialiste de l’utilisation du numérique. Pourtant, il n’était pas prédisposé à travailler dans la technologie. Il a passé sa maturité au collège bénédictin de Disentis avec des examens de latin. Il a ensuite étudié à l’Université de Saint-Gall et suivi des cours de management à Yale et à l’IMD. Au début du mois d’octobre, il passera chez Zurich Assurances. Là, en tant que Group Chief Data Officer, il sera responsable de tous les aspects de la gestion des données et aidera à la transformation numérique de l’entreprise.


Philipp Man, 30 ans
Cofondateur et CEO de Chronext, Zoug

Presque une montre sur deux vendues par Philipp Man est réceptionnée dans l’un des onze lounges de l’entreprise.

En 2013, Philipp Man a fondé Chronext avec Ludwig Wurlitzer dans l’idée de transformer l’achat de montres de luxe, autrement dit de manière détendue et en ligne au lieu d’être coincé dans une boutique spécialisée. Le résultat est une entreprise internationale dotée d’un modèle économique hybride. Presque 7000 montres de luxe neuves, d’occasion et vintage sont vendues en ligne par Chronext, mais presque une montre sur deux est désormais réceptionnée dans l’un des onze lounges de l’entreprise, plutôt qu’expédiée.

Depuis 2018, les ventes annuelles ont augmenté en moyenne de 47%, selon Philipp Man, dépassant pour la première fois la barre des 100 millions de francs en 2020. Chronext emploie 130 personnes, dont 21 horlogers qui garantissent, entre autres, l’authenticité des montres. Une rumeur fait état de l’imminence d’une introduction en bourse pour financer la poursuite de la croissance. Cette rumeur est alimentée par le fait que Philipp Man a engagé un cador de l’industrie, Norbert Platt, un ancien dirigeant de Richemont, dans son conseil d’administration.


Magaly Mathys, 37 ans
Cofondatrice de Powerhouse, Lausanne

Digital Shapers 2021 The Transformers Magaly Mathis, Powerhouse-

Magaly Mathys a travaillé auparavant comme enseignante et dans l’aide aux réfugiés.

© PD

«Nous voulons aider les gens à améliorer leurs compétences numériques, explique Magaly Mathys. Sans ces compétences, il sera demain difficile de progresser professionnellement, quel que soit le domaine dans lequel vous travaillez.» Powerhouse Lausanne est un espace de coworking pour toute personne intéressée à poursuivre sa formation ou à rencontrer d’autres personnes pour se mettre à niveau en matière de numérisation.

«Nous sommes là pour tout le monde, qu’il s’agisse de mères de famille qui veulent reprendre le travail, de migrants ou de personnes qui ont fait une pause dans leur carrière et qui cherchent un moyen de se relancer.» Magaly Mathys, qui a travaillé auparavant comme enseignante, comme chef de projet web mais aussi dans l’aide aux réfugiés, est heureuse d’avoir déjà pu aider de nombreuses personnes à obtenir un stage ou même un emploi. L’objectif est désormais de «développer davantage Powerhouse afin de pouvoir aider encore plus de personnes».


Alexandre Pauchard, 50 ans
CEO du CSEM, Neuchâtel

Digital Shapers 2021 The Transformers Alexandre Pauchard, CSEM ©PD

Alexandre Pauchard veut s’assurer que les compétences numériques du CSEM bénéficient à un plus grand nombre de projets.

© PD

Depuis le début de l’année, Alexandre Pauchard est à la tête du CSEM, le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (89 millions de francs de chiffre d’affaires et 550 employés), dont le siège est à Neuchâtel, et qui est actif dans les domaines de la microfabrication, de la numérisation et des énergies renouvelables. Sa mission est de faire le lien entre l’industrie et le monde universitaire.

Alexandre Pauchard est physicien de l’EPFZ et titulaire d’un doctorat en microtechnique de l’EPFL. Il a occupé des postes professionnels à Zurich, Genève, Lausanne et en Californie. Avant de rejoindre le CSEM, il a travaillé pour le fabricant de machines d’emballage Bobst en tant que responsable de la recherche et du développement puis Chief Technology Officer (CTO). «Au sein du groupe Bobst, nous avons fondé un laboratoire consacré à l’internet des objets, non seulement pour développer des services numériques et une connectivité sécurisée pour nos machines, mais aussi pour répondre aux besoins de nos clients», explique-t-il.

Le CSEM est déjà à l’origine de réalisations novatrices, par exemple le lancement de la première montre numérique de Suisse, la T-Touch de Tissot. Alexandre Pauchard veut maintenant s’assurer que les compétences numériques du CSEM bénéficient à un nombre accru de projets. «La Suisse a de nombreux atouts, mais l’Europe n’est pas exactement un leader en comparaison internationale dans le développement du hardware et des softwares, analyse Alexandre Pauchard. Nous sommes bons dans les marchés de niche, mais dès qu’il s’agit d’innovations touchant de gros volumes, l’Europe est à la traîne. Les Etats-Unis et la Chine sont meilleurs à cet égard, notamment en raison de la taille et de l’uniformité de leurs marchés intérieurs.»


Nashengena Popper, 34 ans
Stratège numérique et communicatrice WEF, Genève

Digital Shapers 2021 The Transformers Nashengena Popper, WEF ©P

Derrière le premier WEF entièrement numérique en 2020, il y avait Nashengena Popper.

© PD

Le WEF a connu un grand bouleversement l’année dernière. Pour la première fois, le Forum économique mondial de Davos s’est déroulé uniquement sous forme numérique et non dans les montagnes grisonnes, comme d’habitude. Lorsque des personnalités aussi importantes de la politique et des affaires s’assoient devant une caméra pour échanger des idées, l’expérience doit en valoir la peine. Nashengena Popper en était responsable. Elle s’occupe également des échanges numériques entre les différents acteurs du WEF. «Notre objectif était d’obtenir le même impact que lors du Forum de Davos.». Le WEF virtuel a été un succès pour Nashengena Popper car tous les acteurs habituels y ont participé. Mais elle admet également que cela rend les discussions informelles difficiles. Le siège du WEF à Genève a été pendant quelques semaines transformé en studio multimédia et d’innombrables sessions et réunions ont été organisées. Les interactions entre les collaborateurs du WEF ont également beaucoup évolué. «J’ai le sentiment que la communication s’est encore améliorée grâce aux réunions vidéo», assure la jeune femme.

Le Forum ne concerne pas seulement les politiciens et les chefs d’entreprise qui apparaissent ensuite dans les médias, mais aussi toute la communauté mondiale qui partage ses idées, explique Nashengena Popper. «Avec les réunions vidéo, un plus grand nombre de personnes de pays complètement différents pouvaient participer aux débats de manière plus démocratique.» Au WEF, les échanges informels constituent la véritable valeur ajoutée du forum, assurent les participants. «Notre travail consiste à mettre les gens en relation», confirme Nashengena Popper. Personnellement, la jeune femme est fascinée par le travail à distance. «La pandémie nous a montré que nous devons donner aux gens les outils nécessaires pour travailler de n’importe où.» Elle souhaite que les 1000 employés du WEF puissent également le faire. C’est d’ailleurs pourquoi de plus en plus d’entreprises mettent en place des postes tels que le sien, Digital Engagement Officer. Cette double nationale, Suissesse et Tanzanienne, est basée à Genève. Elle développe également des plateformes de communication interne. Un apprentissage constant est nécessaire, assure-t-elle, dans un domaine où quatre outils sur dix utilisés aujourd’hui datent au mieux d’une année. «Il n’y a plus d’excuse aujourd’hui pour que quelqu’un ne soit pas en mesure d’organiser une réunion sur Zoom.»


Nicola Thibaudeau, 61 ans
CEO de MPS Micro Precision Systems, Bienne

Avec Nicola -Thibaudeau, le nombre d’employés chez MPS a passé de 120 à plus de 400 personnes.

Nicola Thibaudeau, qui possède la double nationalité suisse et canadienne, est à la tête de MPS Micro Precision Systems à Bienne depuis près de dix-huit ans. Durant cette période, l’ingénieure en mécanique a fait de MPS un acteur majeur de l’industrie suisse. Le nombre d’employés est passé de 120 à plus de 400 sous son règne.

Quatre divisions produisent des produits micromécaniques, comme des roulements à billes miniaturisés, à Bienne, Bonfol et Court pour le groupe Faulhaber. Ils sont utilisés dans l’industrie horlogère, dans les instruments médicaux et orthopédiques et dans l’industrie de la défense. La transformation numérique joue un rôle de plus en plus important dans les activités de l’entreprise, indique la patronne. «D’une part, elle nous permet d’optimiser les processus de production, et d’autre part, d’analyser les données relatives aux besoins du marché et de les intégrer dans le développement de nos produits.».

Mais Nicola Thibaudeau ne se contente pas de promouvoir la numérisation dans son seul métier. Divers mandats d’administratrice font également d’elle une voix influente de la transformation numérique en Suisse romande. Bien que ces mandats soient indépendants de MPS, il existe néanmoins des synergies, assure-t-elle. Elle siège actuellement aux conseils d’administration de La Mobilière, de la Banque cantonale du Jura, des Transports publics neuchâtelois et d’Innosuisse. Auparavant, elle a été membre du conseil d’administration de La Poste, de la Banque cantonale vaudoise et de la caisse maladie CSS.


Thomas Wüst, 57 ans
Fondateur et CEO, Ti&m, Zurich

Digital Shapers 2021 The Transformers Thomas Wüst, Ti&m AG ©PD

Thomas Wüst compte parmi ses clients la Confédération, pour qui il a travaillé sur le passeport covid.

© Photographer: Daniel Graf

«Je suis un fan de sports nautiques», s’enthousiasme Thomas Wüst, qui organise une fois par an un événement sur le lac de Zurich où les clients et les employés de son entreprise montent sur des planches de surf ou des wakeboards. En 2005, il a fondé ti&m, qui emploie aujourd’hui plus de 450 personnes. L’entreprise n’a pas seulement des clients du secteur privé, mais la Confédération fait également usage de ses services, par exemple pour développer le certificat de vaccination covid. «Comme ça, l’informatique, elle aussi, peut apporter sa contribution dans le combat contre la pandémie.»

Avec le ti&m garage, un espace créatif consacré à l’innovation, le programme de développement de jeunes talents Hack an App et le happening artistique annuel Art@work, Thomas Wüst a lancé trois plateformes créatives.

Le ti&m garage a pour but de permettre aux employés de son entreprise de réaliser leurs propres idées. Si une idée est jugée bonne, une «version minimale» du nouveau produit est fabriquée en moins de trois semaines dans le «garage», avant que son potentiel soit examiné à fond. Chaque année, 30 de ces «garages» sont organisés, pour un coût compris entre 100 000 et 200 000 francs.

La plateforme Art@work permet à un jeune artiste de transformer la numérisation en langage artistique. Actuellement, la plasticienne Corina Rauer intègre les présentations de produits et les codes des informaticiens dans ses créations.Thomas Wüst attache une importance particulière à la promotion des jeunes avec Hack an App. Ici, les élèves âgés de 11 à 14 ans ont la possibilité de créer eux-mêmes une application en quatre jours. L’entreprise de Thomas Wüst fournit tout le matériel nécessaire, y compris des ordinateurs portables Apple.