Ces taches sont provoquées par le champignon Berkeleyomyces, responsable de la pourriture noire des racines. Au moment de la récolte, la contamination des carottes n'est pas visible, a indiqué vendredi le service d'information agricole alémanique (LID) dans un communiqué.

Les taches noires n'apparaissent que lors du stockage dans le magasin ou à la maison dans le réfrigérateur. Il n'est pas rare que les carottes finissent alors à la poubelle au lieu de l'assiette. Il n'existe pas encore de méthode efficace pour lutter contre ces taches.

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Or, des chercheurs de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (BFH-HAFL) à Zollikofen (BE), en collaboration avec l'Université de Fribourg et Agroscope, ont fait des tests prometteurs de biopréservation.

Ils ont plongé les carottes dans une couche de protection bactérienne qui empêche les moisissures de se développer. Selon la haute école, la bactérie a un effet protecteur pouvant durer jusqu'à trois semaines.

Envisageable pour d'autres aliments

«Jusqu'à présent, nous avons plongé les carottes dans une solution contenant les bactéries protectrices. Dans le cadre de notre nouveau projet 'CarrotShield', nous examinons maintenant comment cela peut être mis en ½uvre avec les installations déjà existantes chez les productrices, les producteurs et les lieux de stockage», explique Fanny Louviot, collaboratrice scientifique à la BFH-HAFL, citée dans le communiqué.

Le projet, prévu pour une durée de trois ans, doit également montrer si la biopréservation peut être utilisée à grande échelle, dans quelle mesure elle est sûre et respectueuse de l'environnement et sur quelles variétés de carottes elle est efficace.

Il reste toutefois quelques obstacles à surmonter avant qu'un produit ne soit commercialisé. Les bactéries ne sont pas encore reconnues comme agents de conservation. Des tests approfondis sont nécessaires pour confirmer l'innocuité de cette méthode pour la santé et l'environnement.

Berkeleyomyces basicola ne s'attaque pas seulement aux carottes mais, selon l'université, à plus de 170 genres de plantes. Une extension de la biopréservation à d'autres aliments est envisageable. Cependant, d'autres fruits et légumes n'ont pas encore été testés à ce jour.