Le groupe zurichois veut dorénavant se focaliser sur le marché suisse et une sélection d'activités à l'international. La direction étudie «toutes les options stratégiques» pour sa filiale belge Culinor Food Group, y compris une vente. La direction espère trouver un acquéreur d'ici le premier trimestre 2026, a indiqué jeudi la directrice générale Monika Friedli-Walser.
Si aucun acquéreur n'est trouvé, les activités de Culinor seront intégrées plus étroitement dans la maison-mère. Le directeur financier Sacha Gerber n'a pas voulu articuler de prix de vente, mais selon les experts de la Banque cantonale de Zurich, il pourrait se situer entre 50 et 100 millions de francs.
Culinor avait été acquis en 2016 et produit des plats préparés pour le commerce de détail et la restauration à destination de plusieurs pays européens, mais pas pour la Suisse. Orior ne détaille pas les ventes de Culinor, mais ses activités à l'international ont reculé de 4% à 94,5 millions de francs au premier semestre. Selon Orior, les synergies visées depuis le rachat de Culinor «n'ont pas pu être réalisées».
L'allemand Gesa, filiale du fabricant de jus de fruits Biotta, doit au contraire être renforcé. Les activités de restauration dans les aéroports européens doivent également être développées et la participation dans le fabricant italien de pâtes Gaetarelli consolidée.
La Suisse n'est pas épargnée par les mesure de restructuration. La marque de charcuterie grisonne Albert Spiess, jugée «insuffisamment rentable depuis un certain temps» et souffrant de la hausse du prix de la viande, doit être fusionnée avec son homologue tessinois Rapelli.
La production à Schiers, dans le canton des Grisons, doit être réduite et le magasin de Landquart fermé. Cette restructuration pourrait se traduire par la suppression de 90 des 130 emplois à Schiers, a averti la patronne d'Orior.
Couplé à des ventes immobilières, le groupe compte ainsi réduire en 18 mois son endettement d'un montant en millions à deux chiffres, sans plus de précision. Actuellement, la dette de l'entreprise se situe à 173,3 millions, un niveau jugé «insatisfaisant» par la société. Les résultats doivent être améliorés et la structure de la société subir une cure d'amincissement.
Perspectives ajustées
Le chiffre d'affaires net de la société zurichoise a reculé de 2,9% sur un an à 304,9 millions de francs au premier semestre, tandis que le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a chuté de 28,7% à 16,3 millions. La marge afférente s'est quant à elle contractée de 1,9 point à 5,4%.
Le bénéfice net s'est établi à 1,3 million, un plongeon de 78,9% comparé au premier semestre 2024, a parallèlement détaillé Orior.
Alors que les ventes et le profit net ont dépassé les attentes des analystes interrogés par l'agence AWP, l'Ebitda est inférieur aux 17,1 millions anticipés par le marché.
La direction a précisé ses perspectives financières pour l'ensemble de l'année, tablant désormais sur un repli des ventes organiques entre -2% et -4%, contre -4% à -6% précédemment attendu. La marge Ebitda doit pour sa part s'établir entre 5,9% et 6,3% (6% à 6,4% auparavant).