Le Rosey est ce qu'on appelle une «boarding school». Il s'agit d'une école privée où les élèves peuvent être hébergés et encadrés. Un internat pour les plus riches parmi les riches. Les jeunes y passent la maturité suisse ou le baccalauréat internationalement reconnu. 150 enseignants encadrent les 460 élèves. Malgré les frais de scolarité élevés, l'école suisse reçoit environ cinq candidatures par place.

Campus d'hiver à Gstaad

Les élèves viennent du monde entier. Brésil, Japon, Mexique, tous les pays sont représentés. Ce sont les enfants de stars du cinéma, de politiciens, d'entrepreneurs et de membres de familles royales. Beaucoup sont si riches à Le Rosey qu'un tel internat est la seule possibilité pour eux de mener une vie «normale», comme le dit le reportage. Dans les écoles normales, ils auraient besoin de gardes du corps, ici, ils sont simplement des élèves parmi d'autres. Les cours sont dispensés en anglais dans des classes à effectifs réduits. Des ateliers sont régulièrement organisés, par exemple par des millionnaires du secteur technologique.

De janvier à mars, les lycéens de cet internat d'élite séjournent sur le campus d'hiver de Gstaad (BE). Mais ceux qui pensent que la vie à l'école n'est que plaisir se trompent. Un élève allemand décrit à Y-Kollektiv son quotidien dans l'Oberland bernois: réveil à 6h30, l'école commence à 7h50 et la pause déjeuner est à midi. Les cours reprennent l'après-midi. Beaucoup de jeunes font leurs devoirs ou étudient jusqu'à 21h30 le soir. Trois après-midi par semaine, les lycéens vont skier, ce qui est une distraction très agréable.

Les enfants des super-riches vivent à l'internat, même si certains parents possèdent également un chalet à Gstaad. En semaine, ils ont deux fois la possibilité de dîner avec leurs parents, sinon ils sont la plupart du temps séparés d'eux. Le soir, ils doivent rentrer à l'internat au plus tard à 20 heures. Chaque élève partage une chambre double relativement simple.

Chemise et cravate pour le dîner

Les jeunes passent toutefois la majeure partie de leur temps scolaire à Rolle, sur le campus principal. En 2014, Le Rosey a construit une nouvelle salle de spectacle pour 50 millions de francs. Le site est actuellement en cours d'agrandissement. Il devrait accueillir 100 enfants de riches supplémentaires.

Ici aussi, le reportage nous offre un aperçu des coulisses. Les innombrables terrains de sport sont très fréquentés, car tout le monde doit faire du sport tous les jours. Au dîner, les garçons et les filles sont séparés, et le port de la chemise et de la cravate est obligatoire pour tous les élèves.

Dans l'ensemble, le documentaire donne une image très sérieuse. On exige beaucoup des jeunes – la pression pour répondre aux attentes est palpable chez certains. Car à Le Rosey, tout est évalué, même la vie à l'internat. Ceux qui ne rangent pas leur chambre se voient retirer des points. Mais les élèves semblent également disposés à tirer parti de ces conditions exceptionnelles.

Méga-yacht et sacs de luxe

Mais cette impression n'est pas partagée par tous. Les lycéens de l'«école des rois», comme on appelle aussi Le Rosey, sont actifs sur les réseaux sociaux. Dans des vidéos publiées sur Tiktok, des jeunes se vantent de leurs sacs à main Fendi, de leurs chaussures Chanel et de leurs gilets Christian Dior.

De plus, les élèves de Le Rosey, pour la plupart mineurs, organisent régulièrement des fêtes. Une autre vidéo montre plusieurs adolescents en train de faire la fête sur un grand yacht. Ils imitent des voix et disent devant la caméra des phrases telles que: «Les gens pensent que je suis une cocaïnomane, mais je n'ai jamais pris de cocaïne – en semaine...» Ou encore: «Je n'aime les hommes que s'ils ont de l'argent et un gros pénis.» La vidéo pourrait d'ailleurs avoir été tournée sur le yacht de l'école. En effet, Le Rosey possède trois bateaux à moteur et un luxueux navire de 12 mètres de long sur le lac Léman.

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