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Les cadres supérieurs sont très courtisés. Leurs fonctions évoluent également, avec un accent mis sur un management plus inclusif et un bagage d’expériences plus large.
La pénurie de cadres pourrait s'expliquer à travers de multiples raisons telles que la guerre en Ukraine ou la crise de l’énergie.
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«C’était une année formidable», résume Erik Wirz, Managing Partner de Wirz & Partners à Zoug, en parlant de l’exercice 2022. Il n’a pas besoin de chercher longtemps les raisons de ce succès: d’une part, sa société de recherche de cadres a pu conclure davantage de contrats avec de nombreux clients existants. D’autre part, il a été possible de pourvoir plusieurs postes chez un même client.
«Ces dernières années déjà, nous avons eu des clients qui ont embauché plus d’une personne de notre shortlist. Nous ne connaissions ce phénomène que dans le domaine du conseil. Désormais, nous l’observons aussi dans l’industrie.» Selon lui, la pénurie de cadres est aussi liée aux événements de l’année dernière, tels que la guerre en Ukraine et la crise de l’énergie. «Une frustration s’est accumulée au cours des 24 derniers mois. Les gens veulent changer, mais n’osent pas.»
Il n’est donc pas étonnant que les cadres peu enclins au changement soient courtisés. «Je vois comment les entreprises se battent pour les cadres supérieurs.» Il observe également le cas extrême où des cadres, ayant signé un nouveau contrat de travail, voient leur entreprise réagir et tenter de les retenir avec une offre encore meilleure, parfois avec succès.
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La demande accrue pour les cadres supérieurs l’année dernière a aussi d’autres causes. Simone Stebler, conseillère chez Egon Zehnder, souligne un besoin de rattrapage persistant de 2020, lorsque le marché était atone en raison de la pandémie. Autre cause: dans la période actuelle de successions de crises, les exigences envers les cadres se sont accrues. Les entreprises recherchent de nouveaux talents avec un bagage d’expérience plus large et un management plus inclusif. Elles créent aussi de nouvelles fonctions ou enrichissent les qualifications des postes existants.
De nombreuses entreprises placent le thème de la numérisation au centre de leurs préoccupations et les cadres disposant de compétences digitales sont donc également souhaités. Mais pas seulement: «La situation mondiale fait que l’on demande davantage de connaissances géopolitiques, notamment au niveau des conseils d’administration.» Des compétences sur la thématique des chaînes d’approvisionnement sont aussi très recherchées.
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Simone Stebler note une demande accrue en ce qui concerne les femmes cadres et les membres de conseils d’administration. Egon Zehnder s’est retrouvée dans la même situation que ses concurrents: «Nous pêchons tous dans le même petit vivier de talents.» Résultat: la société prend aujourd’hui en compte des profils plus atypiques. De nombreuses entreprises se montrent ouvertes et prêtes à investir dans des candidats n’ayant peut-être pas encore le bagage d’expérience idéal, mais qui présentent suffisamment de potentiel.
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«De nombreuses entreprises reconnaissent les avantages d’une plus grande diversité», indique Simone Stebler. La situation de pénurie dirige également l’attention au-delà des frontières nationales. Comme les hautes fonctions exigent souvent une vision internationale, surtout dans les entreprises multinationales, la Suisse représente un bassin trop étroit. La situation est valable pour les hommes, mais la proportion de femmes non suisses, notamment dans les conseils d’administration, est encore plus élevée.
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Erik Wirz estime que d’ici au milieu de l’année il y aura du mouvement au niveau des candidats et que la forte pénurie de l’année dernière devrait s’atténuer. Toutefois, ce processus dépend fortement de l’évolution de la situation géopolitique et des autres conditions-cadres. La demande de cadres dans les domaines des sciences de la vie et de la technologie devrait continuer à être particulièrement forte.
Même si de grandes entreprises tech en Suisse et à l’étranger ont annoncé en début d’année des suppressions de postes, Erik Wirz s’attend à ce que la pression sur les entreprises pour qu’elles investissent dans la numérisation augmente encore à l’avenir. «Des thèmes comme la durabilité, la gouvernance et la sécurité ont gagné en importance», ajoute-t-il. Pour Simone Stebler, un ralentissement de l’économie touche généralement le secteur de la recherche de cadres avec quelques mois de retard. «Même en cas de crise sans précédent, il arrive que des changements soient tout de même effectués au plus haut niveau, dit-elle. Parfois, les entreprises n’ont pas le choix de faire avancer certaines transformations.»
Les services des cabinets de recrutement et les portails d’offres d’emploi en ligne sont toujours plus sollicités dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre qualifiée qui sévit dans un grand nombre de branches. Découvrez le classement 2023 des meilleurs recruteurs en Suisse élaboré en partenariat avec Statista et «Handelszeitung».
>> Pour en savoir plus sur la méthodologie employée , dans le cadre de ce classement.
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