François-Henry Bennahmias, 56 ans
CEO Audemars Piguet, Le Brassus VD

Audemars Piguet (AP) est l’une des marques de montres suisses les plus réputées au monde et l’une des rares à réaliser un chiffre d’affaires annuel de plus de 1 milliard de francs. Derrière cette réussite, le Français François-Henry Bennahmias, 56 ans. Lui qui, au départ, voulait faire carrière comme golfeur professionnel, et s’est rendu compte qu’il n’était pas fait pour ça. Il a commencé comme simple vendeur chez AP en 1994 et a ensuite rapidement gravi les échelons, jusqu’à devenir responsable du marché américain. Et se retrouver en pole position lorsque la famille propriétaire a cherché un nouveau CEO, en 2012.

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Sa nomination était un «acte courageux», selon les termes mêmes de l’intéressé. Un acte qui aurait tendance à corroborer le proverbe assurant que «l’avenir appartient aux audacieux».
Aujourd’hui, François-Henry Bennahmias dirige avec succès cette entreprise horlogère qui compte environ 1600 employés, basée au Brassus. Depuis son arrivée, les ventes ont plus que doublé. Sa recette: des valeurs sûres et une approche nouvelle.

Il a donc dit adieu aux foires horlogères et aux grands commerces de montres et organise désormais ses propres événements et vend ses garde-temps dans des boutiques détenues en propre par AP, mais aussi dans les Maisons AP, des appartements chics où il ne s’agit pas principalement de vendre, mais de ressentir. Les clients peuvent venir y manger avec des amis, fêter un anniversaire, organiser des réunions. Depuis novembre, certaines de ces Maisons AP vendent également des bijoux de l’orfèvre italienne Carolina Bucci. Elle fabrique ce qu’on appelle du Frosted Gold pour François-Henry Bennahmias.

En 2019, François-Henry Bennahmias a provoqué un tollé dans la communauté AP, qui vénère le modèle Royal Oak, en lançant le Code 11.59. Une ligne de montres basée sur un design entièrement nouveau et qui, surtout, est ronde, contrairement à la Royal Oak, légende octogonale datant de 1972, qui a fait la réputation et le succès de la marque. Si François-Henry Bennahmias arrive à ses fins, ce nouveau modèle sera la nouvelle icône de la manufacture.
En 2020 s’est ouvert l’AP Museum au Brassus – avec seulement un petit cercle d’invités en raison du coronavirus.

Le bâtiment a été dessiné par l’architecte danois Bjarke Ingels. Un ouvrage impressionnant sur le plan architectural, à la pointe de la technologie en termes d’énergie et de matériaux. Il n’est d’ailleurs pas seulement conçu pour les fans de la marque, mais également destiné à animer la tranquille vallée de Joux. Car François-Henry Bennahmias veut désormais garder quelques jours sur place les gens qui viennent visiter la manufacture. Pour ce faire, il va rouvrir, en 2021, l’Hôtel des Horlogers, juste à côté du musée. Même architecte, même maître d’œuvre.


Nick Hayek, 66 ans
CEO Swatch Group, Bienne

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Nick Hayek présentait en septembre la smartwatch Tissot. Une riposte à des entreprises comme Apple.

© Oliver Oettli

Nick Hayek, CEO de Swatch Group, dirige rien de moins que le plus grand groupe horloger du monde, 8,23 milliards de francs de chiffre d’affaires, 36 000 employés et 18 marques de montres. Il prend son rôle de patron et de principal actionnaire – avec sa sœur Nayla, qui est la présidente du groupe – au sérieux, avec une gestion conservatrice, sans dette et une trésorerie qui fait des envieux.

La crise actuelle,Nick Hayek la décrit comme «sans aucun doute la plus grande à laquelle [il ait] jamais dû faire face». Lorsque le coronavirus a tout paralysé, au printemps, il a réduit les coûts et mis au chômage partiel 70% des unités de production. Rien qu’en Suisse, 12 000 employés ont été touchés, mais Swatch Group a compensé les pertes de salaires et il n’y a pas eu de licenciements.

Depuis la fin du confinement, les tiroirs-caisses sonnent de nouveau et les ventes sont en hausse par rapport à l’année précédente. L’entrepreneur biennois prévoit également un retour à la rentabilité d’ici à la fin de 2020. Et il a de grands espoirs pour l’année prochaine. En 2021, les Jeux olympiques devraient enfin avoir lieu, à Tokyo, et la marque Omega, qui appartient à Swatch Group, est l’un des principaux sponsors.

Nick Hayek s’est en outre débarrassé d’un fardeau qui handicapait sa filiale ETA, qui produit des mouvements: l’obligation de vendre à la concurrence. ETA peut désormais fournir qui et quand elle le veut. Il a également résolu le conflit avec le pilote de formule 1 Lewis Hamilton, qui aurait aimé prendre le contrôle de tous les produits estampillés «Hamilton». Ce nom, en tant que marque, appartient au groupe Swatch, qui possède depuis des lustres le fabricant américain de montres du même nom.

Grâce à un portefeuille de marques qui va de Swatch, Longines et Omega jusqu’à Blancpain et Breguet et qui couvre toute la gamme de prix, Swatch Group est bien positionné. Avec des avantages et des inconvénients. Selon les statistiques d’exportation de la Fédération de l’industrie horlogère suisse, les ventes de garde-temps de plus de 3000 francs suisses ont repris leur croissance, alors que les ventes de montres suisses à prix plus abordable stagnent, voire déclinent. En 2000, les montres les plus chères représentaient un tiers du volume des exportations, aujourd’hui, c’est près de 70%.

Ce succès des montres chères fait en partie le jeu de Nick Hayek, qui possède plusieurs marques de luxe, mais elle le met aussi devant plusieurs défis. Aujourd’hui, les entreprises technologiques comme Apple affichent de beaux succès avec leurs smartwatches, vendues pour quelques centaines de francs. Nick Hayek veut contrecarrer cette tendance, en lançant une montre intelligente purement suisse. En septembre, il a présenté la T-Touch Connect Solar de Tissot, vendue pour un peu moins de 1000 francs. Cinq années de recherche ont été nécessaires.


Thierry Stern, 50 ans
Président Patek Philippe, Genève

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Thierry Stern représente la quatrième génération de la famille Stern à la barre.

© Bloomberg

Pour les amateurs de montres, la seule chose qu’on trouve au-dessus de Patek Philippe, c’est le ciel. La marque genevoise, fondée en 1839 et détenue par la famille Stern depuis 1932, travaille à un tel niveau qu’elle a même développé son propre label de qualité, plus exigeant que les autres.

Thierry Stern représente la quatrième génération de la famille Stern à la barre. Il a succédé en 2009 à son père, Philippe, qui est aujourd’hui président d’honneur. A l’occasion du 82e anniversaire de ce dernier, le 10 novembre, le fils a présenté la nouveauté de l’année, la Réf. 6301 P, Répétition Minute Grande et Petite Sonnerie, un calibre très complexe composé de 703 éléments qui a nécessité cinq années de développement. Du grand art, en plein milieu de la pandémie. Prix sur demande.

Thierry Stern a lancé ce modèle en ligne, une première pour cette entreprise assez conservatrice. Dans une vidéo soigneusement réalisée sont montrés non seulement la montre et son mécanisme complexe de carillon, mais aussi les artisans qui ont permis sa réalisation, et les lieux où ils travaillent. Le film a été tourné dans le nouveau bâtiment de la manufacture, dans la banlieue de Genève, qui vient d’ouvrir. Dans sa cantine s’active un chef étoilé.

La pandémie a bien sûr aussi touché Patek Philippe. La manufacture est restée fermée pendant un mois et demi au printemps, et depuis sa réouverture, le travail y a été réduit, pour protéger les employés. Selon Thierry Stern, la production, à la fin de l’année, sera inférieure d’environ 30% à ce qui était prévu après une année record en 2019, soit seulement 45 000 montres produites au lieu de 65 000. Le prix moyen d’une Patek est d’environ 50 000 francs suisses. Cette baisse de la production liée au coronavirus n’arrange pas tous ceux qui ont commandé une montre depuis longtemps et qui sont sur une liste d’attente.

Quant à Thierry Stern, il prend la crise avec stoïcisme. Et pourquoi pas? Il est le seul actionnaire de la société, n’a pas d’investisseurs financiers sur le dos et les finances du groupe sont bonnes. «Si je perds 30%, tant pis. Je sais qu’il suffira d’un an ou deux pour que nous nous en remettions et que cette pandémie n’affectera pas durablement Patek», assure le président dans un échange vidéo.
Chez Patek Philippe, l’indépendance n’est pas seulement un atout, c’est l’essence même de la maison. Les innovations proviennent du département de recherche et développement de l’entreprise. La société détient plus de 100 brevets. Les montres sont développées de A à Z par ses propres designers et montées dans ses propres bâtiments avec des composants produits dans ses propres ateliers.


Frédéric Arnault, 25 ans
CEO TAG Heuer, La Chaux-de-Fonds

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Frédéric Arnault veut positionner TAG Heuer en tant que leader des «montres intelligentes de luxe».

© DR

Frédéric Arnault est le fils de Bernard Arnault, qui dirige l’empire du luxe LVMH avec ses 75 marques, dont celle de montres suisses TAG Heuer. Arnault Jr, qui n’a que 25 ans, est le nouveau CEO, depuis le 1er juillet, de cette entreprise traditionnelle vieille de 160 ans. Quelques mois auparavant, lui qui a étudié à l’Ecole polytechnique, une université parisienne d’élite, et qui a une passion pour l’informatique, avait lancé, en tant que chef Strategy & Digital, la nouvelle TAG Heuer Connected. Son père a justifié sa promotion comme une «reconnaissance de ses performances».

Son ambition est grande, car le premier objectif de TAG Heuer est de devenir le leader du marché, dans le créneau lucratif des «montres intelligentes de luxe». Ensuite, il veut doper les ventes de l’entreprise, que les analystes estiment à environ 850 millions de francs, ce qui la positionne à la huitième place parmi les grandes marques horlogères suisses en termes de chiffre d’affaires. L’objectif est de se hisser dans le top 5. Ce qui est d’ailleurs uniquement une question de prestige, pas d’argent. En effet, LVMH est coté en bourse et vaut actuellement environ 230 milliards de francs suisses. 47% de cette somme appartient à Bernard Arnault, 71 ans, qui se classe au deuxième rang des personnes les plus riches du monde, selon le magazine Forbes, juste derrière le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos.


Jean-Frédéric Dufour, 53 ans
CEO Rolex, Genève

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Jean-Frédéric Dufour, l’homme fort, en coulisses, de l’horlogerie suisse.

© Jean Catuffe / GC Images

La discrétion est considérée comme une denrée précieuse chez Rolex. Elle fait partie de l’image de la marque et alimente le mythe qui l’entoure. En conséquence, quand quelque chose est communiqué, tout le monde en parle. C’est ce qui s’est produit cet été avec le lancement d’une version retravaillée d’un des classiques de la maison, la Submariner, avec et sans date. La manière dont cette nouveauté a été présentée a été tout à fait typique de ce que l’on pouvait attendre du groupe genevois: beaucoup d’informations de fond sur la technologie et l’histoire, les montres au centre et un grand rôle donné aux ambassadeurs de la marque. Mais pas un mot ni même une trace du CEO.

Jean-Frédéric Dufour est muet comme une carpe depuis qu’il a pris la tête du plus grand fabricant mondial de montres de luxe, en 2015. Et pourtant, il savait s’exprimer avec éloquence quand il était encore CEO de Zenith, son poste précédent. Mais cette éloquence, il l’a laissée à la réception du siège de Rolex. Ce qui ne l’empêche pas, en coulisses, d’être l’homme fort, bien évidemment en interne, mais aussi dans tout le secteur horloger. Il a non seulement convaincu Patek Philippe, Chopard et Chanel de quitter Baselworld avec Rolex, mais il a aussi négocié avec Richemont pour que tout ce beau monde présente ses nouveaux produits en même temps et au même endroit. Ce sera à Palexpo, à Genève. Enfin, pas tout de suite: coronavirus oblige, l’événement aura lieu uniquement sous forme numérique en 2021.


Christoph Grainger-Herr, 42 ans
CEO IWC, Schaffhouse

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L’un des objectifs de Christoph Grainger-Herr: faire naître de l’émotion.

© Daniel Winkler / 13 Photo

Personnellement, j’aurais voulu être un pilote, un pilote de chasse», déclarait Christoph Grainger-Herr en octobre lors du lancement de la nouvelle montre de pilote Top Gun SFTI. La présentation a eu lieu via Zoom – ce qui n’est pas vraiment un problème pour Christoph Grainger-Herr, qui entretient une relation intime avec les médias sociaux. Sur Instagram, il a 29 200 followers, avec qui il partage fréquemment des posts des pistes de ski ou de shootings photo horlogers, avec Lewis Hamilton, qui est un des ambassadeurs d’IWC.

Avec la Cyberloupe, grâce à une caméra et une connexion internet, il permet aux fans d’IWC de voir ce que l’artisan horloger voit en temps réel dans sa loupe d’horloger, pour suivre son travail en direct. Avec l’ouverture de la nouvelle boutique «flagship» à Zurich, son objectif est de faire naître de l’émotion. Dans cette IWC Racing Works Boutique, on trouve, par exemple, une Mercedes-Benz 300 SL Gullwing, qui a déjà été conduite, entre autres, par David Coulthard. Et ici, tout le monde peut prendre le volant et prouver ses compétences de pilote grâce à la réalité virtuelle.


Georges Kern, 55 ans
CEO Breitling, Granges SO

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Georges Kern a remis Breitling sur «la bonne voie».

© Florian Kalotay / 13 Photo

Georges Kern est non seulement le CEO de Breitling, mais il détient également quelques pourcents de la société acquise par le fonds d’investissement privé CVC Capital Partners en 2017. Lors du dernier Grand Prix d’horlogerie de Genève, Georges Kern a pu récolter ses premiers lauriers après trois années de travail: Breitling a été nominée dans cinq catégories, et la marque a gagné dans deux. «Ce qui nous confirme que nous sommes sur la bonne voie», s’est réjoui le CEO.

Georges Kern a remodelé le profil de la marque, qui était principalement associée à des montres de pilote très masculines, et a établi Breitling, selon lui, «comme une alternative aux marques de luxe plus traditionnelles». Il vend désormais la plupart de ses montres dans ses propres boutiques. Il a renforcé le personnel, notamment dans le domaine du marketing et le digital. En octobre, il a annoncé qu’à l’avenir toutes les montres seraient livrées avec un passeport numérique basé sur la blockchain. Le prochain défi sera de percer en Asie, où Breitling est encore peu connu.


Rolf Studer, 48 ans
Co-CEO Oris, Hölstein BL

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Avec le Calibre 400, Rolf Studer veut établir un nouveau standard.

© DR

Rolf Studer dirige Oris avec Claudine Gertiser-Herzog depuis 2016. Elle gère les finances, le personnel et l’informatique, lui s’occupe de la marque proprement dite, qui rayonne comme jamais auparavant. Le 15 octobre 2020, en pleine tempête de coronavirus, Rolf Studer et son directeur technique Beat Fischli ont présenté le Calibre 400, un mouvement automatique développé à partir de zéro. Selon les intéressés, six années de réflexion, de développement et de conception ont été consacrées à ce mouvement, tout cela en interne.

Idem pour le cahier des charges: «Nous sommes tout simplement partis de ce que nous voulions d’une montre», assure Rolf Studer. Et quels étaient ces souhaits? Un mouvement durable, antimagnétique, précis, nécessitant peu d’entretien. Et abordable.
Le nouveau calibre dispose d’une réserve de marche de 120 heures, d’une protection contre les champs magnétiques et d’un intervalle de service de dix ans. Rolf Studer affirme qu’il veut établir un nouveau standard avec ce calibre et lance un défi à tout le secteur en le vendant à un prix relativement bas. La montre Aquis, dans laquelle le nouveau calibre a été installé pour la première fois, coûte 3100 francs suisses.


Cyrille Vigneron, 59 ans
CEO Cartier, Genève

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Cyrille Vigneron est l’un des salariés les mieux payés du groupe Richemont.

© Nicolas Guerbe

Le Français Cyrille Vigneron est CEO de Cartier depuis 2016. Et il rencontre un tel succès que, premièrement, il est devenu l’un des salariés les mieux payés du groupe Richemont (en 2019, il a gagné 7,1 millions de francs suisses) et que, deuxièmement, des rumeurs répétées circulent selon lesquelles il deviendra tôt ou tard le CEO de tout le groupe.

Dans une interview accordée à la revue spécialisée WWD, il décrit la crise du coronavirus comme une révélation à bien des égards. De la fragilité du monde d’une part, de la force de l’engagement d’autre part. Pour lui, les produits de luxe qui n’ont pas de valeurs fortes sont dépassés. Sur ce point, Cartier sait se distinguer. Ici, un partenariat entre la Fondation Cartier et la Triennale de Milan avec, pour débuter, une exposition de la photographe brésilienne Claudia Andujar. Là, le parrainage du pavillon des femmes à l’Expo de Dubaï, prévue pour 2021.

Avec un chiffre d’affaires estimé à 1,8 milliard de francs suisses, Cartier est la troisième marque de montres suisses, avec plusieurs collections emblématiques, dont Santos et Panthère. Cette année, Cyrille Vigneron, qui contrôle plus de 265 boutiques dans le monde, a opéré une petite révolution en ouvrant une boutique dans le temple géant de l’e-commerce chinois, Tmall.


Guido Zumbühl, 58 ans
CEO Bucherer, Lucerne

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Les magasins de Guido Zumbühl ont durement été affectés par la pandémie.

© Daniel Winkler

Ces dernières années, des changements fondamentaux ont eu lieu dans le secteur de l’horlogerie. Des changements qui s’appellent boutiques monomarques, commerce électronique, sans oublier le négoce en pleine expansion des montres d’occasion (certified pre-owned ou CPO).

Guido Zumbühl, CEO de Bucherer, le plus grand détaillant de montres de luxe du monde, doit donc s’adapter à ces changements. En 2016, il a recruté Patrick Graf, ancien numéro deux de l’aéroport de Zurich, pour le rejoindre au siège de Lucerne en tant que Chief Commercial Officer. Avec son aide et avec les capitaux du propriétaire de Bucherer, Jörg Bucherer, Guido Zumbühl a racheté Tourneau en 2018, le premier détaillant de montres américain, puis il a fait une entrée remarquée dans le domaine des CPO il y a un an. L’objectif est maintenant de développer cette activité, et pas seulement en ligne. Le premier magasin de montres d’occasion Bucherer a ouvert ses portes à Munich en septembre.

La pandémie a durement frappé l’entreprise, et les ventes se sont effondrées au printemps. En août, Guido Zumbühl a annoncé que 370 des 2400 emplois seraient supprimés, dont une grande partie dans le secteur de la vente. Ces prochains mois, Guido Zumbühl se concentrera sur la numérisation, l’expansion de la stratégie omnicanale du groupe et les clients locaux. Pour la suite, il devra aussi planifier une expansion dans l’Empire du Milieu.


Watchlist 

Ben Küffer, 32 ans
CEO Norqain, Nidau BE

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Ben Küffer.

© DR

L’ancien directeur de Breitling a fondé sa propre marque il y a deux ans avec Mark Streit, ancien joueur de hockey, premier membre suisse du NHL All-Star, et Roman Josi, un autre Suisse, qui joue lui aussi en NHL. Sans oublier Ted Schneider, fils de l’ancien propriétaire de Breitling. L’activité de la nouvelle marque a démarré sous les meilleurs auspices.

Philipp Man, 29 ans
CEO Chronext, Zoug

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Philipp Man.

© Boris Breuer

Depuis la fondation de Chronext, Philipp Man a vendu plus de 50 000 montres neuves et d’occasion. Avec un tel succès, il n’a aucun problème à trouver des investisseurs pour poursuivre son expansion. En 2020, il a réussi à lever 10 millions de francs suisses.

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